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Ce sont sous les auspices de Napoléon Bonaparte et de son épouse Joséphine que se marient Louis Davout et Aimée Leclerc. Aimée est la sœur du général Leclerc, premier mari de Pauline Bonaparte et donc beau-frère du premier consul. Cette union offre à Bonaparte l’occasion de rapprocher Davout, son futur célèbre maréchal d’Empire, de sa famille.
Louis Davout (1770-1823), titré duc d'Auerstaedt et prince d'Eckmühl, est nommé en 1804 maréchal d'Empire par l'Empereur. Mari aimant et père dévoué, le portait intime de cet homme de guerre nous est rapporté par mademoiselle Henriette Mendelssohn, nièce du philosophe et gouvernante de Fanny Sebastiani, future duchesse de Choiseul-Praslin : « La vie politique de cet homme m’est inexplicable en le voyant chez lui et avec ses enfants. Il est père, tel que seul Abraham a su être ainsi père, se mêlant à leurs jeux de tout son cœur. Sa fille ainée, une enfant de quatorze ans, est la créature la plus douce que je connaisse. » (Louise Adélaïde d'Eckmühl, Le maréchal Davout, prince d'Eckmühl, correspondance inédite, Paris, 1887, p. 265)
Sa jeune fille en question, prénommée Antoinette-Joséphine (1805-1821), semble posséder toutes les qualités. Sa réputation pour son « intelligence, amabilité et grâce parfaite » est rapportée par sa mère dans sa correspondance (Lettre du 24 juin 1808, Louise Adélaïde d'Eckmühl, Le maréchal Davout, prince d'Eckmühl, vol. 1, Paris, 1879, pp. 99-100), tout comme « son caractère toujours parfait » vanté par son père (Lettre du 31 décembre 1819, collection privée). Ces multiples attributs lui valurent un beau mariage en 1820 avec le politicien, futur pair de France et député, Achille Pierre Vigier (1801-1868).
C’est probablement au moment du mariage que ce buste de Joséphine est commandé et rend compte de la grâce et de la douceur de cette beauté, capturant les derniers instants d’un modèle au destin tragique. Elle décède en effet quelques mois seulement après la réalisation de son buste. Si un mystère demeure concernant son auteur, il ne fait nul doute que le sculpteur devait graviter autour de cette illustre famille d’Empire, coutumière des commandes auprès d’artistes prestigieux (François-Joseph Bosio, Buste du maréchal Davout, Auxerre, Hôtel de ville). De plus, les caractéristiques plastiques de ce buste placent son créateur dans une génération d’artistes adeptes de l’épure et de l’idéalisation propre au néoclassicisme de la fin du XVIIIe et des premières années du XIXe siècle.
Le buste est resté de façon ininterrompue dans la famille du modèle et fut un temps placé dans le Salon Bleu du château de Bizy, dans l'Eure. Construit au XVIIe siècle, le château est tout d'abord transformé par le duc de Belle-Isle au XVIIIe siècle, puis reconstruit suite aux destructions révolutionnaires par ses propriétaires successifs dont le général Le Suire puis la duchesse d'Orléans et son fils le futur roi Louis-Philippe et enfin le baron Fernand de Schickler. Le buste arriva à Bizy avec la famille Suchet qui prend possession du domaine suite au legs du baron de Schickler à son petit-neveu Louis Joseph Suchet d'Albufera, 4e duc d'Albufera, qui avait hérité du buste de son arrière-grande-mère née Adèle Davout d'Auerstaedt.
Louis Davout (1770-1823), titré duc d'Auerstaedt et prince d'Eckmühl, est nommé en 1804 maréchal d'Empire par l'Empereur. Mari aimant et père dévoué, le portait intime de cet homme de guerre nous est rapporté par mademoiselle Henriette Mendelssohn, nièce du philosophe et gouvernante de Fanny Sebastiani, future duchesse de Choiseul-Praslin : « La vie politique de cet homme m’est inexplicable en le voyant chez lui et avec ses enfants. Il est père, tel que seul Abraham a su être ainsi père, se mêlant à leurs jeux de tout son cœur. Sa fille ainée, une enfant de quatorze ans, est la créature la plus douce que je connaisse. » (Louise Adélaïde d'Eckmühl, Le maréchal Davout, prince d'Eckmühl, correspondance inédite, Paris, 1887, p. 265)
Sa jeune fille en question, prénommée Antoinette-Joséphine (1805-1821), semble posséder toutes les qualités. Sa réputation pour son « intelligence, amabilité et grâce parfaite » est rapportée par sa mère dans sa correspondance (Lettre du 24 juin 1808, Louise Adélaïde d'Eckmühl, Le maréchal Davout, prince d'Eckmühl, vol. 1, Paris, 1879, pp. 99-100), tout comme « son caractère toujours parfait » vanté par son père (Lettre du 31 décembre 1819, collection privée). Ces multiples attributs lui valurent un beau mariage en 1820 avec le politicien, futur pair de France et député, Achille Pierre Vigier (1801-1868).
C’est probablement au moment du mariage que ce buste de Joséphine est commandé et rend compte de la grâce et de la douceur de cette beauté, capturant les derniers instants d’un modèle au destin tragique. Elle décède en effet quelques mois seulement après la réalisation de son buste. Si un mystère demeure concernant son auteur, il ne fait nul doute que le sculpteur devait graviter autour de cette illustre famille d’Empire, coutumière des commandes auprès d’artistes prestigieux (François-Joseph Bosio, Buste du maréchal Davout, Auxerre, Hôtel de ville). De plus, les caractéristiques plastiques de ce buste placent son créateur dans une génération d’artistes adeptes de l’épure et de l’idéalisation propre au néoclassicisme de la fin du XVIIIe et des premières années du XIXe siècle.
Le buste est resté de façon ininterrompue dans la famille du modèle et fut un temps placé dans le Salon Bleu du château de Bizy, dans l'Eure. Construit au XVIIe siècle, le château est tout d'abord transformé par le duc de Belle-Isle au XVIIIe siècle, puis reconstruit suite aux destructions révolutionnaires par ses propriétaires successifs dont le général Le Suire puis la duchesse d'Orléans et son fils le futur roi Louis-Philippe et enfin le baron Fernand de Schickler. Le buste arriva à Bizy avec la famille Suchet qui prend possession du domaine suite au legs du baron de Schickler à son petit-neveu Louis Joseph Suchet d'Albufera, 4e duc d'Albufera, qui avait hérité du buste de son arrière-grande-mère née Adèle Davout d'Auerstaedt.