拍品专文
Recréant comme à son habitude des architectures observées lors de son séjour romain, Hubert Robert (1733-1808) nous livre ici son épure imaginaire de la Villa Médicis à Rome.
On reconnaît l’escalier de la villa des Français et ses balustrades ornées de tête-de-rampe en marbre, mais le peintre se débarrasse des lions entre les colonnes et élève l’ensemble de manière conséquente. Trichant sur l’échelle, il offre une monumentalité à l’escalier qu’il agrémente d’un bassin surplombé par la fontaine aux Silènes, originellement située dans les jardins de la Villa Albani. Cette fontaine, en partie ramenée en France par les armées napoléoniennes, était visible dans son intégralité à l’époque du peintre. Son aspect initial est révélé dans une estampe de Piranèse (1720-1778) datant de 1767. Dans un tableau daté de 1775 (musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, no. inv. 7021), Robert avait déjà emprunté cette fontaine dans un paysage de palais imaginaire. Aux vues des costumes des dessinateurs du premier plan, notre composition est à dater des années 1800. Elle témoigne avec vigueur de l’utilisation soutenue à la fin de la vie du peintre des motifs qu'il avait observés vingt ans plus tôt à Rome, qu’il réutilise à l’envie entre hommage et nostalgie.
On reconnaît l’escalier de la villa des Français et ses balustrades ornées de tête-de-rampe en marbre, mais le peintre se débarrasse des lions entre les colonnes et élève l’ensemble de manière conséquente. Trichant sur l’échelle, il offre une monumentalité à l’escalier qu’il agrémente d’un bassin surplombé par la fontaine aux Silènes, originellement située dans les jardins de la Villa Albani. Cette fontaine, en partie ramenée en France par les armées napoléoniennes, était visible dans son intégralité à l’époque du peintre. Son aspect initial est révélé dans une estampe de Piranèse (1720-1778) datant de 1767. Dans un tableau daté de 1775 (musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, no. inv. 7021), Robert avait déjà emprunté cette fontaine dans un paysage de palais imaginaire. Aux vues des costumes des dessinateurs du premier plan, notre composition est à dater des années 1800. Elle témoigne avec vigueur de l’utilisation soutenue à la fin de la vie du peintre des motifs qu'il avait observés vingt ans plus tôt à Rome, qu’il réutilise à l’envie entre hommage et nostalgie.