展品专文
Pendant 180 ans, la statue équestre monumentale d'Henri IV a trôné fièrement sur le Pont Neuf. Ce pont - le plus ancien de Paris – compte parmi les plus grands apports d'Henri IV à la capitale ; celui-ci ayant eu pour projet de relier la Rive Droite et la Rive Gauche avec l'île de la Cité comme point central. C'est pour ce site, comportant un grand intérêt stratégique, économique et esthétique, que l’épouse d'Henri IV, la reine Marie de Médicis, a commandé à Giambologna le monument équestre en son honneur. De son installation, en 1614, à sa démolition ordonnée par l'Assemblée nationale portée par une fureur anti-monarchiste, en 1792, ce monument fut un symbole du paysage parisien urbain. Quelques fragments subsistent, conservés au musée du Louvre et pour partie déposés au musée Carnavalet. Contrairement à la statue qui se dresse aujourd'hui sur le Pont Neuf, monument de substitution réalisé au XIXe siècle, notre bronze est une réduction qui date probablement d'après la mort d'Henri IV. Elle semble même avoir été coulée dans le même atelier que le monument et par le même artiste, Pietro Tacca, qui assistait Giambologna pour la commande originale. Ainsi, notre œuvre, jamais publiée ou exposée auparavant, rend compte, à plus petite échelle, de toute la fierté, la puissance et l'accomplissement artistique voulus initialement par Henri IV et Marie de Médicis et mis en œuvre par Tacca.
LA COMMANDE ET LES ARTISTES
La reine Marie de Médicis, nièce du grand-duc florentin Ferdinand Ier de Médicis, semble être à l’origine de cette commande officielle au cours des premières années du XVIIe siècle. À la fois sculpteur à la cour des Médicis et le plus grand artiste de son temps, Giambologna était un choix évident pour réaliser un monument aussi prestigieux et techniquement complexe. En 1604, l'atelier de Giambologna envoya une statue équestre à Paris. Si cette dernière est mentionnée en 1684 dans la collection des bronzes du roi Louis XIV sous le numéro 143, sa localisation actuelle reste à ce jour inconnue (Watson, 1978, op. cit., p. 178, n° 159). Après des années de retard et des obstacles considérables, comme la mort de Giambologna en 1608 et l'assassinat d'Henri IV en 1610, Tacca acheva le monument qui quitta Florence en 1612 et fut installé sur le Pont Neuf en 1614 (Watson, 1983, p. 187-214). Tacca a consacré toute son attention à la création de finitions de surface exquises, dans une perpétuelle recherche de naturalisme (« could make bronze resemble skin or hair, hide or cloth, rock or plant », Watson et Brook, op. cit.). Le présent bronze d'Henri IV démontre parfaitement l’attention portée à une fonte complexe où les surfaces brillantes contrastent
avec celles polies. Tacca, déjà l'un des principaux sculpteurs travaillant pour les Médicis à Florence, avait hérité de l'atelier de Giambologna à Borgo Pinto après la mort de son maître et avait été nommé sculpteur officiel de la cour de Cosimo II de Médicis, grand-duc de Toscane. À son tour, Pietro Tacca lègue son atelier à son fils Ferdinando, né en 1619. Aussi talentueux et ambitieux que lui. Ferdinando devient lui-même sculpteur à la cour du grand-duc Ferdinand II de Médicis. Avec lui, la création de bronzes pour la famille Médicis et d’autres mécènes royaux et aristocratiques européens se poursuivent. La dernière commande importante que Pietro ait reçu est un monument équestre pour Philippe IV, roi d'Espagne. Ce dernier avait demandé à Tacca de le représenter sur un cheval cabré, un exploit technique qui n’avait encore jamais été réalisé à l’échelle monumentale. Le résultat fut considéré comme l'une des plus grandes réalisations de l'histoire de la sculpture occidentale. Sûrement déjà très étroitement associé à cette commande, Ferdinando l’a menée à son terme après la mort de son père puisque c’est lui qui se rend à Madrid afin d’ériger la sculpture dans le jardin du Buen Retiro en 1642 (ibid).
La réduction de bronze « perdue » livrée à Marie de Médicis et Henri IV en 1604 et mentionnée ci-dessus a suscité de nombreuses spéculations quant à sa localisation. Il existe une autre version en bronze de petite taille d'Henri IV à cheval qui doit être contemporaine de la commande originale. Il s'agit de celui attribué à Antonio Susini aujourd'hui conservé au musée des Beaux-Arts de Dijon (inv. 191). Jusqu'à une date récente, cette version était considérée comme la version « première » et comme un candidat probable pour le bronze perdu de 1604. Cependant, lorsque notre bronze inédit est apparu, Patricia Wengraf a soutenu de manière convaincante qu’il pouvait être considéré comme la première version. Comme P. Wengraf le précise dans son catalogue lorsqu'elle a permis la vente du présent bronze entre la famille Schönborn et la famille de l'actuel propriétaire, de multiples raisons indiquent que la présente version est beaucoup plus proche de la commande originale de Giambologna que la version de Dijon (Wengraf, op. cit.).
Dans son essai de 2015, Wengraf aborde également les difficultés qu’il y a à distinguer les productions des deux principaux assistants de Giambologna, Pietro Tacca et Antonio Susini. Comme le résume Wengraf, en l'absence de preuves documentaires, il est difficile de différencier les premières figures équestres produites par Susini et Tacca lorsqu'elles reprenaient un modèle crée par Giambologna. Cependant, elle démontre que le bronze actuel se rapproche davantage des chevaux fougueux typiques de Tacca que des modèles plus dociles de Susini. De plus, d’autres éléments, telle que la manière dont les yeux des chevaux sont ciselés, indiquent encore une fois une création de Tacca.
Suggérant que les yeux vides du roi évoquent son assassinat en mai 1610, Wengraf date notre bronze vers 1611-1612. Selon cet argument, le présent bronze serait le plus ancien bronze d'Henri IV existant. Si notre version par son échelle n’égale pas la monumentalité de la commande originale pour le Pont Neuf, les détails éblouissants de sa fonte et des finitions la rendent particulièrement précieuse.
LA PROVENANCE : LA FAMILLE SCHONBÖRN ET LE CHÂTEAU WEIßENSTEIN
Bien que cela n'ait pas été établi avec certitude, le présent bronze pourrait provenir de la collection de Markus Zäch (mort en 1620) à Augsbourg. Parmi les œuvres appartenant à Zäch, on trouve un groupe de bronzes documenté en 1610 et décrit comme « opere del Gio. Bologna » (« œuvres de Giovanni Bologna »). Selon D. Zikos en 2006, ce serait le père de Markus, Sebastian Zächqui aurait acquis ces œuvres en Italie dans les années 1590 directement auprès de l'artiste (Zikos, 2006, pp. 24-25). Le 29 octobre 1592, Giambologna mentionne sa longue amitié avec Sebastian dans le Liber Amicorum que ce dernier conserva pendant son séjour à Florence et à Pise. La mort de Sebastian en 1598, laisse supposer que sa collection de bronzes de Giambologna a dû être rassemblée avant cette date. Ces œuvres ont été réparties entre les collections du comte von Schönborn (petits bronzes, publiés en partie par Hans R. Weihrauch et Corey Keeble) et le Bayerisches Nationalmuseum de Munich (six reliefs avec des scènes de la Passion du Christ ; Diemer 2006, op. cit., pp. 115-119). Tous ces bronzes ont été acquis auprès des héritiers de Zäch par la famille Schönborn au XVIIe siècle. À une date inconnue, les reliefs de la Passion ont été vendus par les Schönborn à une branche de la famille Wittelsbach, comme cela est documenté par l'inventaire de 1730 de Johann Wilhelm, l'électeur palatin (Diemer, 2006, p. 118). Bien que la mort de Sebastian Zäch en 1598 semble exclure la possibilité que le présent bronze ait fait partie de ces premières acquisitions à Florence, il se peut que le bronze ait été acheté plus tard par son fils Markus. En effet, il existe une référence à un bronze équestre parmi les œuvres d'art acquises auprès des héritiers de Zäch par la famille Schönborn en 1660 (Diemer, 2006, pp. 117-8).
Issus d'une ancienne famille de Hesse mais étant les seuls descendants masculins, Johann Philip von Schönborn (1605-1673) et son frère n’avaient, au début du XVIIe siècle, que peu de possessions. La famille prit par la suite une importance exceptionnelle et le nom des
Schönborn au milieu du XVIIIe siècle compte parmi les plus célèbres d'Europe. Johann Philip a joué un rôle clé dans la négociation de la paix de Westphalie, qui a officiellement mis fin à la guerre de Trente Ans en 1648. Après cette mission très médiatisée et couronnée de succès, son avenir politique a connu une ascension fulgurante. Déjà évêque de Würzburg, Schönborn est rapidement nommé prince-électeur de Mayence et prince-évêque de Wurms. Fait extraordinaire, Johann Philip n'est que le premier des six membres de sa famille - sur plus de trois générations de Schönborn - à régner sur huit des principautés ecclésiastiques les plus importantes du Saint Empire romain germanique.
Il est intéressant de noter que le terme Schönbornzeit fait également référence à un style particulier d'architecture baroque de l'Allemagne de l'Ouest et du Sud, dont le château principal des Schönborn, Schloss Weißenstein, est certainement l'exemple le plus spectaculaire. Commandé par Lothar Franz von Schönborn, le neveu de Johann Philip, et construit entre 1711 et 1720 avec Johann Dientzenhofer et Lukas von Hildebrandt, sûrement les deux architectes contemporains les plus remarquables d'Europe centrale, le château de Weißenstein était un projet de grande envergure, comptant parmi les plus grands bâtiments européens du début du XVIIIe siècle. Il conserve encore aujourd’hui ce statut et témoigne parfaitement des ambitions politiques et artistiques de la famille Schönborn. Schloss Weißenstein appartient toujours à la famille Schönborn et la collection compte parmi les plus importantes collections privées d'Allemagne.
CONCLUSION
Le caractère exceptionnel de ce bronze réside tout d’abord dans son modèle, l’un des plus célèbres monarques français. De plus il s’agirait d’une fonte unique qui peut être attribuée de manière convaincante et probante au sculpteur de cour florentin Pietro Tacca, artiste majeur de son époque.
Son lien étroit avec le monument détruit du Pont Neuf en fait également un document historique important. L’intérêt qu’il cristallise est encore accru par sa provenance puisqu'il provient du prestigieux groupe de bronzes « Giambologna » appartenant aux comtes von Schönborn au château de Weißenstein.
LA COMMANDE ET LES ARTISTES
La reine Marie de Médicis, nièce du grand-duc florentin Ferdinand Ier de Médicis, semble être à l’origine de cette commande officielle au cours des premières années du XVIIe siècle. À la fois sculpteur à la cour des Médicis et le plus grand artiste de son temps, Giambologna était un choix évident pour réaliser un monument aussi prestigieux et techniquement complexe. En 1604, l'atelier de Giambologna envoya une statue équestre à Paris. Si cette dernière est mentionnée en 1684 dans la collection des bronzes du roi Louis XIV sous le numéro 143, sa localisation actuelle reste à ce jour inconnue (Watson, 1978, op. cit., p. 178, n° 159). Après des années de retard et des obstacles considérables, comme la mort de Giambologna en 1608 et l'assassinat d'Henri IV en 1610, Tacca acheva le monument qui quitta Florence en 1612 et fut installé sur le Pont Neuf en 1614 (Watson, 1983, p. 187-214). Tacca a consacré toute son attention à la création de finitions de surface exquises, dans une perpétuelle recherche de naturalisme (« could make bronze resemble skin or hair, hide or cloth, rock or plant », Watson et Brook, op. cit.). Le présent bronze d'Henri IV démontre parfaitement l’attention portée à une fonte complexe où les surfaces brillantes contrastent
avec celles polies. Tacca, déjà l'un des principaux sculpteurs travaillant pour les Médicis à Florence, avait hérité de l'atelier de Giambologna à Borgo Pinto après la mort de son maître et avait été nommé sculpteur officiel de la cour de Cosimo II de Médicis, grand-duc de Toscane. À son tour, Pietro Tacca lègue son atelier à son fils Ferdinando, né en 1619. Aussi talentueux et ambitieux que lui. Ferdinando devient lui-même sculpteur à la cour du grand-duc Ferdinand II de Médicis. Avec lui, la création de bronzes pour la famille Médicis et d’autres mécènes royaux et aristocratiques européens se poursuivent. La dernière commande importante que Pietro ait reçu est un monument équestre pour Philippe IV, roi d'Espagne. Ce dernier avait demandé à Tacca de le représenter sur un cheval cabré, un exploit technique qui n’avait encore jamais été réalisé à l’échelle monumentale. Le résultat fut considéré comme l'une des plus grandes réalisations de l'histoire de la sculpture occidentale. Sûrement déjà très étroitement associé à cette commande, Ferdinando l’a menée à son terme après la mort de son père puisque c’est lui qui se rend à Madrid afin d’ériger la sculpture dans le jardin du Buen Retiro en 1642 (ibid).
La réduction de bronze « perdue » livrée à Marie de Médicis et Henri IV en 1604 et mentionnée ci-dessus a suscité de nombreuses spéculations quant à sa localisation. Il existe une autre version en bronze de petite taille d'Henri IV à cheval qui doit être contemporaine de la commande originale. Il s'agit de celui attribué à Antonio Susini aujourd'hui conservé au musée des Beaux-Arts de Dijon (inv. 191). Jusqu'à une date récente, cette version était considérée comme la version « première » et comme un candidat probable pour le bronze perdu de 1604. Cependant, lorsque notre bronze inédit est apparu, Patricia Wengraf a soutenu de manière convaincante qu’il pouvait être considéré comme la première version. Comme P. Wengraf le précise dans son catalogue lorsqu'elle a permis la vente du présent bronze entre la famille Schönborn et la famille de l'actuel propriétaire, de multiples raisons indiquent que la présente version est beaucoup plus proche de la commande originale de Giambologna que la version de Dijon (Wengraf, op. cit.).
Dans son essai de 2015, Wengraf aborde également les difficultés qu’il y a à distinguer les productions des deux principaux assistants de Giambologna, Pietro Tacca et Antonio Susini. Comme le résume Wengraf, en l'absence de preuves documentaires, il est difficile de différencier les premières figures équestres produites par Susini et Tacca lorsqu'elles reprenaient un modèle crée par Giambologna. Cependant, elle démontre que le bronze actuel se rapproche davantage des chevaux fougueux typiques de Tacca que des modèles plus dociles de Susini. De plus, d’autres éléments, telle que la manière dont les yeux des chevaux sont ciselés, indiquent encore une fois une création de Tacca.
Suggérant que les yeux vides du roi évoquent son assassinat en mai 1610, Wengraf date notre bronze vers 1611-1612. Selon cet argument, le présent bronze serait le plus ancien bronze d'Henri IV existant. Si notre version par son échelle n’égale pas la monumentalité de la commande originale pour le Pont Neuf, les détails éblouissants de sa fonte et des finitions la rendent particulièrement précieuse.
LA PROVENANCE : LA FAMILLE SCHONBÖRN ET LE CHÂTEAU WEIßENSTEIN
Bien que cela n'ait pas été établi avec certitude, le présent bronze pourrait provenir de la collection de Markus Zäch (mort en 1620) à Augsbourg. Parmi les œuvres appartenant à Zäch, on trouve un groupe de bronzes documenté en 1610 et décrit comme « opere del Gio. Bologna » (« œuvres de Giovanni Bologna »). Selon D. Zikos en 2006, ce serait le père de Markus, Sebastian Zächqui aurait acquis ces œuvres en Italie dans les années 1590 directement auprès de l'artiste (Zikos, 2006, pp. 24-25). Le 29 octobre 1592, Giambologna mentionne sa longue amitié avec Sebastian dans le Liber Amicorum que ce dernier conserva pendant son séjour à Florence et à Pise. La mort de Sebastian en 1598, laisse supposer que sa collection de bronzes de Giambologna a dû être rassemblée avant cette date. Ces œuvres ont été réparties entre les collections du comte von Schönborn (petits bronzes, publiés en partie par Hans R. Weihrauch et Corey Keeble) et le Bayerisches Nationalmuseum de Munich (six reliefs avec des scènes de la Passion du Christ ; Diemer 2006, op. cit., pp. 115-119). Tous ces bronzes ont été acquis auprès des héritiers de Zäch par la famille Schönborn au XVIIe siècle. À une date inconnue, les reliefs de la Passion ont été vendus par les Schönborn à une branche de la famille Wittelsbach, comme cela est documenté par l'inventaire de 1730 de Johann Wilhelm, l'électeur palatin (Diemer, 2006, p. 118). Bien que la mort de Sebastian Zäch en 1598 semble exclure la possibilité que le présent bronze ait fait partie de ces premières acquisitions à Florence, il se peut que le bronze ait été acheté plus tard par son fils Markus. En effet, il existe une référence à un bronze équestre parmi les œuvres d'art acquises auprès des héritiers de Zäch par la famille Schönborn en 1660 (Diemer, 2006, pp. 117-8).
Issus d'une ancienne famille de Hesse mais étant les seuls descendants masculins, Johann Philip von Schönborn (1605-1673) et son frère n’avaient, au début du XVIIe siècle, que peu de possessions. La famille prit par la suite une importance exceptionnelle et le nom des
Schönborn au milieu du XVIIIe siècle compte parmi les plus célèbres d'Europe. Johann Philip a joué un rôle clé dans la négociation de la paix de Westphalie, qui a officiellement mis fin à la guerre de Trente Ans en 1648. Après cette mission très médiatisée et couronnée de succès, son avenir politique a connu une ascension fulgurante. Déjà évêque de Würzburg, Schönborn est rapidement nommé prince-électeur de Mayence et prince-évêque de Wurms. Fait extraordinaire, Johann Philip n'est que le premier des six membres de sa famille - sur plus de trois générations de Schönborn - à régner sur huit des principautés ecclésiastiques les plus importantes du Saint Empire romain germanique.
Il est intéressant de noter que le terme Schönbornzeit fait également référence à un style particulier d'architecture baroque de l'Allemagne de l'Ouest et du Sud, dont le château principal des Schönborn, Schloss Weißenstein, est certainement l'exemple le plus spectaculaire. Commandé par Lothar Franz von Schönborn, le neveu de Johann Philip, et construit entre 1711 et 1720 avec Johann Dientzenhofer et Lukas von Hildebrandt, sûrement les deux architectes contemporains les plus remarquables d'Europe centrale, le château de Weißenstein était un projet de grande envergure, comptant parmi les plus grands bâtiments européens du début du XVIIIe siècle. Il conserve encore aujourd’hui ce statut et témoigne parfaitement des ambitions politiques et artistiques de la famille Schönborn. Schloss Weißenstein appartient toujours à la famille Schönborn et la collection compte parmi les plus importantes collections privées d'Allemagne.
CONCLUSION
Le caractère exceptionnel de ce bronze réside tout d’abord dans son modèle, l’un des plus célèbres monarques français. De plus il s’agirait d’une fonte unique qui peut être attribuée de manière convaincante et probante au sculpteur de cour florentin Pietro Tacca, artiste majeur de son époque.
Son lien étroit avec le monument détruit du Pont Neuf en fait également un document historique important. L’intérêt qu’il cristallise est encore accru par sa provenance puisqu'il provient du prestigieux groupe de bronzes « Giambologna » appartenant aux comtes von Schönborn au château de Weißenstein.