拍品专文
Issu d’une dynastie d’émailleurs, ciseleurs et graveurs parisiens, Théophile Soyer (1853-1940) hérite d’un savoir-faire et de l’atelier familial. Conscient de ses propres limites artistiques, son père l’oriente vers l’École des Beaux-Arts, où il reçoit l’enseignement d’Adolphe Yvon, de Georges Bertrand et de Jules Gabriel Levasseur. Après ses débuts précoces au Salon de 1870, il s’impose rapidement comme l’un des principaux représentants du renouveau de l’émail peint à Paris, exposant régulièrement aux Salons et aux Expositions universelles. Sa pratique est fidèle à l’esthétique historiciste, notamment à travers la copie des maîtres anciens ou contemporains conjuguée avec une sensibilité à l’Art nouveau, perceptible dans ses recherches plastiques, chromatiques et de jeux de transparence permis par l'émaillerie. Engagé dans la vie artistique et mondaine, il préside quelques années la Société des Éclectiques et occupe la vice-présidence de la chambre syndicale de la céramique et de la verrerie.
Cette plaque, représentant une allégorie de la céramique, appartient à une série de plaques émaillées que Théophile Soyer dédia aux personnifications des arts décoratifs. Il y reprend les modèles du péristyle du Palais des Beaux-Arts de l’Exposition universelle de 1878, où étaient figurés l’orfèvrerie, l’architecture, la peinture, la gravure, la sculpture et, enfin, la céramique. Cette iconographie fut conçue par François Ehrmann, puis réalisée en céramique par Théodore Deck et Hyppolyte Boulenger, sous la direction de l’architecte Friedrich Jaeger. Le musée d’art et d’histoire de Genève conserve l'une de cette série de plaques en émail de Théophile Soyer et représentant l'allégorie de l'orfèvrerie.
Portée par une esthétique néo-Renaissance, cette composition cherche à hisser la céramique au rang des grandes allégories classiques, affirmant ainsi sa légitimité au sein des arts décoratifs et exaltant autant sa valeur artistique que sa technicité.
Nous remercions madame Bérénice Le Madec pour les précisions concernant l'iconographie et le modèle.
Cette plaque, représentant une allégorie de la céramique, appartient à une série de plaques émaillées que Théophile Soyer dédia aux personnifications des arts décoratifs. Il y reprend les modèles du péristyle du Palais des Beaux-Arts de l’Exposition universelle de 1878, où étaient figurés l’orfèvrerie, l’architecture, la peinture, la gravure, la sculpture et, enfin, la céramique. Cette iconographie fut conçue par François Ehrmann, puis réalisée en céramique par Théodore Deck et Hyppolyte Boulenger, sous la direction de l’architecte Friedrich Jaeger. Le musée d’art et d’histoire de Genève conserve l'une de cette série de plaques en émail de Théophile Soyer et représentant l'allégorie de l'orfèvrerie.
Portée par une esthétique néo-Renaissance, cette composition cherche à hisser la céramique au rang des grandes allégories classiques, affirmant ainsi sa légitimité au sein des arts décoratifs et exaltant autant sa valeur artistique que sa technicité.
Nous remercions madame Bérénice Le Madec pour les précisions concernant l'iconographie et le modèle.
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