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Après s’être formé auprès de son père, Edme Bouchardon poursuit sa formation à Paris aux côtés de Guillaume Coustou l'aîné dès 1721. Ayant remporté le prix de Rome et étudié à l’Académie de France à Rome, le sculpteur s’y installe, étudiant les antiques et développant son style durant dix ans.
Considéré par ses contemporains comme « le plus grand sculpteur et le meilleur dessinateur de son siècle » (Charles-Nicolas Cochin), Bouchardon revient à Paris et reçoit plusieurs commandes royales parmi lesquelles des groupes pour le Bassin de Neptune à Versailles. La ville de Paris lui commande la Fontaine des Quatre-Saisons rue de Grenelle. Ce sont également les échevins de Paris qui lui commandent son projet le plus prestigieux : un monument équestre en bronze à la gloire de Louis XV, destiné à la nouvelle place éponyme (actuelle place de la Concorde).
Bouchardon consacra les dernières années de sa vie à la conception et à la réalisation de ce monument, documenté par plus de 225 dessins conservés au musée du Louvre et sa maquette finale approuvée par le Roi (cire et plâtre teinté, Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, inv. D 863.3.24). Empreint de sa formation classique romaine et du vocabulaire de l’antiquité glorieuse, Bouchardon représente le roi Bien-aimé sous les traits d'un empereur romain en tenue classique, et s’inspire de la statue antique de Marc Aurèle à Rome pour le modèle de son cheval.
La production de ce bronze monumental à la cire perdue s’étend de 1748, date de la commande, à 1763, date de son inauguration. La fonte s’était déroulée publiquement le 6 mai 1758, mais cinq années supplémentaires ont été nécessaires pour que Bouchardon, puis Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785) à la mort de son maître, cisèlent et finalisent la sculpture. Ce n’est que neuf ans après l’inauguration que le portait équestre est finalement placé sur un piédestal définitif avec figures et reliefs.
Dès l’évènement de sa fonte en 1758, la sculpture reçoit un vif succès. L’année suivante, la ville de Paris finance le sculpteur Louis-Claude Vassé (1717-1772), également un prestigieux élève de Bouchardon, pour réaliser sept réductions en bronze d’après les modèles et études de Bouchardon. Les destinataires de ces bronzes sont tous documentés et comprennent le roi lui-même ainsi que Madame de Pompadour. L'exemplaire offert au roi est vraisemblablement celui qui est répertorié en 1792 comme se trouvant dans l'appartement du roi à Versailles (S. Hoog, p. 245).
En 1763, Pigalle à son tour exécute un « model de la statue du Roy en petit » (A.L. Desmas et al., Edme Bouchardon : une idée du beau, cat. exp., Paris, 2016, p. 408) qui devait être deux à trois pouces plus haut que les exemples fondus par Vassé. Comme le note G. Scherf (A.L. Desmas et al, loc. cit.), les moulages de Vassé représentaient le roi avec un type de visage plus jeune, tandis que le modèle de Pigalle - comme notre bronze - le présente à un âge plus mûr.
Détruit lors de la Révolution, l’ultime chef-d'œuvre de Bouchardon, nous est seulement connu grâce à sa main monumentale en dépôt au musée Carnavalet (inv. RF 94), quelques gravures et les précieuses réductions en bronzes réalisées par ses élèves et suiveurs au XVIIIe siècle dont notre fonte fait partie.
Considéré par ses contemporains comme « le plus grand sculpteur et le meilleur dessinateur de son siècle » (Charles-Nicolas Cochin), Bouchardon revient à Paris et reçoit plusieurs commandes royales parmi lesquelles des groupes pour le Bassin de Neptune à Versailles. La ville de Paris lui commande la Fontaine des Quatre-Saisons rue de Grenelle. Ce sont également les échevins de Paris qui lui commandent son projet le plus prestigieux : un monument équestre en bronze à la gloire de Louis XV, destiné à la nouvelle place éponyme (actuelle place de la Concorde).
Bouchardon consacra les dernières années de sa vie à la conception et à la réalisation de ce monument, documenté par plus de 225 dessins conservés au musée du Louvre et sa maquette finale approuvée par le Roi (cire et plâtre teinté, Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, inv. D 863.3.24). Empreint de sa formation classique romaine et du vocabulaire de l’antiquité glorieuse, Bouchardon représente le roi Bien-aimé sous les traits d'un empereur romain en tenue classique, et s’inspire de la statue antique de Marc Aurèle à Rome pour le modèle de son cheval.
La production de ce bronze monumental à la cire perdue s’étend de 1748, date de la commande, à 1763, date de son inauguration. La fonte s’était déroulée publiquement le 6 mai 1758, mais cinq années supplémentaires ont été nécessaires pour que Bouchardon, puis Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785) à la mort de son maître, cisèlent et finalisent la sculpture. Ce n’est que neuf ans après l’inauguration que le portait équestre est finalement placé sur un piédestal définitif avec figures et reliefs.
Dès l’évènement de sa fonte en 1758, la sculpture reçoit un vif succès. L’année suivante, la ville de Paris finance le sculpteur Louis-Claude Vassé (1717-1772), également un prestigieux élève de Bouchardon, pour réaliser sept réductions en bronze d’après les modèles et études de Bouchardon. Les destinataires de ces bronzes sont tous documentés et comprennent le roi lui-même ainsi que Madame de Pompadour. L'exemplaire offert au roi est vraisemblablement celui qui est répertorié en 1792 comme se trouvant dans l'appartement du roi à Versailles (S. Hoog, p. 245).
En 1763, Pigalle à son tour exécute un « model de la statue du Roy en petit » (A.L. Desmas et al., Edme Bouchardon : une idée du beau, cat. exp., Paris, 2016, p. 408) qui devait être deux à trois pouces plus haut que les exemples fondus par Vassé. Comme le note G. Scherf (A.L. Desmas et al, loc. cit.), les moulages de Vassé représentaient le roi avec un type de visage plus jeune, tandis que le modèle de Pigalle - comme notre bronze - le présente à un âge plus mûr.
Détruit lors de la Révolution, l’ultime chef-d'œuvre de Bouchardon, nous est seulement connu grâce à sa main monumentale en dépôt au musée Carnavalet (inv. RF 94), quelques gravures et les précieuses réductions en bronzes réalisées par ses élèves et suiveurs au XVIIIe siècle dont notre fonte fait partie.