拍品专文
Le style maniériste des figures de ce relief de la Flagellation du Christ l’ancre dans le corpus florissant de la Renaissance flamande durant laquelle l’usage de l’albâtre connaît un renouveau. Roche tendre, ce matériau permet d’atteindre une grande finesse dans la taille et également une certaine transparence. En ce qui concerne la destination du relief, son format ainsi que son iconographie le placent très probablement au cœur d’un programme complet figurant les épisodes de la Passion du Christ. Contrairement à sa présentation actuelle en retable domestique, il était peut-être destiné à orner la prédelle d’un retable monumental.
Deux illustres architectes et sculpteurs, Jacques Du Brœucq (1505-1584) et son contemporain anversois Cornelis Floris (1514-1575), participent à la diffusion de la manière italienne dans les Flandres du milieu du XVIe siècle. Alors que Du Brœucq créait le prodigieux et aujourd’hui disparu jubé de la collégiale Sainte-Wandru de Mons, l’anversois Cornelis Floris réalisait quelques années plus tard à Cologne l’épitaphe d’Antona von Schauenburga. Au-delà de l’usage de l’albâtre et de la démonstration de sa richesse plastique, ces œuvres exceptionnelles partagent un canon alliant préceptes antiques et culture flamande. Les figures allongées participent au dynamisme des scènes, leur conférant théâtralité et humanité, comme les figures de notre Flagellation.
Par sa grande qualité d’exécution, la modernité de son traitement et l’usage de l’albâtre, notre relief participe à la définition de la sculpture de Renaissance flamande et entre dans le corpus des œuvres du cercle de Du Brœucq. De plus, la vitalité des mouvements des figures, notamment le détail du positionnement symbolique du pied d’un soldat sur celui du Christ, prouve la maîtrise et le talent narratif de son auteur.
Le retable provient de la collection de Pierre-François Blondel (1817-1854) et de son épouse Marie Guillochin (décédée en 1876) à Mons en Belgique. Les Blondel furent olieurs à partir, au moins, du XVIIe siècle, mais Pierre-François ne rejoignit pas l’industrie familiale et se tourna vers le Droit, devenant avocat général à la cour de Douai.
Deux illustres architectes et sculpteurs, Jacques Du Brœucq (1505-1584) et son contemporain anversois Cornelis Floris (1514-1575), participent à la diffusion de la manière italienne dans les Flandres du milieu du XVIe siècle. Alors que Du Brœucq créait le prodigieux et aujourd’hui disparu jubé de la collégiale Sainte-Wandru de Mons, l’anversois Cornelis Floris réalisait quelques années plus tard à Cologne l’épitaphe d’Antona von Schauenburga. Au-delà de l’usage de l’albâtre et de la démonstration de sa richesse plastique, ces œuvres exceptionnelles partagent un canon alliant préceptes antiques et culture flamande. Les figures allongées participent au dynamisme des scènes, leur conférant théâtralité et humanité, comme les figures de notre Flagellation.
Par sa grande qualité d’exécution, la modernité de son traitement et l’usage de l’albâtre, notre relief participe à la définition de la sculpture de Renaissance flamande et entre dans le corpus des œuvres du cercle de Du Brœucq. De plus, la vitalité des mouvements des figures, notamment le détail du positionnement symbolique du pied d’un soldat sur celui du Christ, prouve la maîtrise et le talent narratif de son auteur.
Le retable provient de la collection de Pierre-François Blondel (1817-1854) et de son épouse Marie Guillochin (décédée en 1876) à Mons en Belgique. Les Blondel furent olieurs à partir, au moins, du XVIIe siècle, mais Pierre-François ne rejoignit pas l’industrie familiale et se tourna vers le Droit, devenant avocat général à la cour de Douai.