BONHEUR DU JOUR IMPÉRIAL D'ÉPOQUE NAPOLÉON III
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LE BONHEUR DU JOUR DE LA TSARINE AU PALAIS D'HIVER
BONHEUR DU JOUR IMPÉRIAL D'ÉPOQUE NAPOLÉON III

PAR LOUIS-AUGUSTE-ALFRED BEURDELEY, VERS 1855

细节
BONHEUR DU JOUR IMPÉRIAL D'ÉPOQUE NAPOLÉON III
PAR LOUIS-AUGUSTE-ALFRED BEURDELEY, VERS 1855
En placage de bois de rose, amarante, houx, satiné et charme teinté, plaques de porcelaine et ornementation de bronze ciselé et doré, la corniche à ressaut central à décor de trophées d'instruments de musique flanqué de deux cornes d'abondance et de volutes feuillagées, la façade surmontée de guirlandes de fleurs enrubannées, ouvrant par trois vantaux découvrant une étagère, ornée d'une marqueterie de fleurons et de cartouches à décor de trophées de fleurs enrubannés et d'une femme tenant sur sa tête un panier de roses dans lequel se cache un putto, les montants creusés de niches présentant des caryatides ornées de guirlandes de fleurs, la ceinture ouvrant par un tiroir découvrant trois casiers, deux tirettes marquetées de fleurons et une tablette d'écriture, centrée d'un trophée d'instruments de musique et flanquée de deux putti reliés par une guirlande de fleurs, ornée de réserves à décors de paniers de fleurs, oiseaux et chiens, sur des pieds fuselés à décor de chutes de fleurs et appliqués de guirlandes de fleurs, porte sous la ceinture des inscriptions de l'inventaire du Palais d'Hiver : les numérotations '4' et '23', ainsi que des inscriptions en cyrillique à l'encre noire et rouge ; les plaques de porcelaine de Sèvres du XVIIIe siècle surdécorées au XIXe siècle
H. 136 cm. (53 ½ in.) ; L. 102 cm. (40 in.) ; P. 49 cm. (19 ¼ in.)
来源
Tsarine de Russie, Alexandra Féodorovna (1798-1860), palais d'Hiver, Saint-Pétersbourg.
M&N Uzal, Bruxelles ;
Collection privée.
出版
Camille Mestdagh, L'ameublement d'art français: 1850-1900, Paris, 2010, pp. 92-94, figs. 86 et 87.
更多详情
A NAPOLEON III IMPERIAL ORMOLU-MOUNTED PORCELAIN, TULIPWOOD, AMARANTH, SATINWOOD AND HOLLY WOOD BONHEUR DU JOUR, BY LOUIS-AUGUSTE-ALFRED BEURDELEY, CIRCA 1855

荣誉呈献

Hippolyte de la Féronnière
Hippolyte de la Féronnière Head of European Furniture Department

拍品专文

Par son ornementation de bronze doré finement ciselé et ses plaques de porcelaine dans le style de Sèvres, cet exceptionnel cabinet à bijoux illustre parfaitement le goût du milieu du XIXe siècle pour les meubles à plaques de porcelaine qu'affectionnait l'impératrice Maria Feodorovna (d. 1860), épouse du tsar Nicolas Ier (d. 1855). Louis-Auguste-Alfred Beurdeley (1808-1882), dont le célèbre atelier a produit un grand nombre des œuvres les plus importantes de l'époque, excellait dans ce domaine, et cette acquisition de l'impératrice a conforté son statut, parmi les plus grands ébénistes de l’époque.

La dynastie Beurdeley

Louis-Auguste-Alfred Beurdeley incarne la deuxième génération d'une dynastie d'ébénistes qui exerce une profonde influence sur le mobilier français au XIXe siècle. Le père de Louis-Auguste-Alfred, Jean Beurdeley (1772-1853), fonde un célèbre magasin au pavillon de Hanovre à Paris et établit la réputation de la famille en tant que fournisseur de mobilier d’art dans la capitale française. En 1840, Louis-Auguste-Alfred succède officiellement à son père et élabore une variété de pièces de mobilier qui réinterprètent, avec une grande originalité, les œuvres des maîtres du XVIIIe siècle, tels que Gouthière, Caffieri, entre autres. Ce cabinet richement orné de plaques porcelaine émaillée à décor de fruits et de trophées musicaux est très révélateur du goût pour le mobilier à décor de porcelaine sous le Second Empire.

La maîtrise de Beurdeley dans l’art de l’ébenisterie combinant différents matériaux est également illustrée par un cabinet de pierres dures présenté à l'Exposition universelle de 1867 (vendu chez Christie's, Londres, 2 juillet 2024, lot 54). Le fils de Louis-Auguste-Alfred, Alfred-Emmanuel-Louis Beurdeley (1847-1919), qui succède à son père en 1875, élabore à son tour des cabinets incrustés de plaques de pierres dures ou de porcelaine. Comme le cabinet précité, ce bonheur du jour illustre la manière dont les chefs d’œuvres du XVIIIe siècle ont inspiré les créations de la dynastie Beurdeley, marquant éternellement, par leur éclectisme et leur richesse, l’histoire des arts décoratifs.

Un cabinet à bijoux pour l’Impératrice

Un inventaire de 1885 des oeuvres du Palais d'Hiver, réalisé par Grigorovitch, indique que ce bonheur du jour faisait partie d’un ensemble de mobilier comparable dans les appartements d'Alexandra Feodorovna :

"un secrétaire [...] de style Gouthière [...] provenant d'un ouvrage français moderne. Ce cabinet, de dimensions comparables, présente une garniture de plaques de porcelaine composée de trois médaillons ornant les vantaux, avec un décor peint représentant un marchand au centre, et des fruits et des instruments de musique sur les côtés « (C. Mestdagh, L'ameublement d'art français, 1850-1900, Paris, 2010, p. 92).

On suppose que l'impératrice achète le cabinet lors de l'un des deux voyages qu'elle effectue en France avant sa mort en 1860. Elle se rend ainsi d’abord à Nice, entre 1856 et 1857, puis à Paris en 1859, où elle acquiert des œuvres auprès de maisons prestigieuses, telles que celle de François-Désiré Froment-Meurice et la Maison Giroux (op. cit.).

Des aquarelles d'Eduard Hau, du milieu du XIXe siècle, illustrent les appartements de l’Impératrice, et notamment le « Salon Blanc ». Celui-ci est luxueusement décoré de meubles à plaques de porcelaine à la mode de l'époque. Situé au deuxième étage de l'aile nord-ouest du palais, il était conçu à l'origine comme un salon rose par Alexandre Brioullov en 1837, après un incendie qui a détruit une grande partie du palais. Ce salon a ensuite été rénové par Andrei Ivanovich Stakenschneider (d. 1865) dans un style rococo à la mode pour Alexandra en 1847. Une jardinière acquise pour ce salon, décorée de plaques à fond turquoise, a d’ailleurs été vendue chez Christie's à New York, le 21 octobre 2005, lot 334.

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With its combination of sumptuous porcelain plaques and finely-chased ormolu mounts, this splendid jewelry cabinet perfectly evokes the mid-19th century taste for porcelain-mounted furniture favoured by the Empress Maria Feodorovna (d. 1860), wife of Tsar Nicloas I (d. 1855). Louis-Auguste-Alfred Beurdeley (1808-1882), whose famed atelier produced many of the period's most important works, excelled in this domain and this unique acquisition by the Empress solidified his standing as one of the era’s most important cabinet-makers.

THE BEURDELEY DYNASTY

Louis-Auguste-Alfred Beurdeley was the second generation of a dynasty of cabinet makers who exerted a profound influence on French furniture in the 19th century. Louis-Auguste-Alfred's father, Jean Beurdeley (1772-1853), founded a celebrated shop at the pavilion de Hanovre in Paris, and established the family's reputation as a purveyor of fine furniture in the French capital. In 1840, Louis-Auguste-Alfred officially succeeded his father and began to create a wide variety of furniture and objects which both reprised the work of 18th century masters, such as Gouthière, Caffieri, among others, and was extremely original in its own right. The style of the present cabinet, profusely mounted with Sevres style plaques painted with fruits and musical trophies, is deeply indicative of the taste for porcelain-inset furniture prevalent during the Second Empire. Beurdeley’s dominance as a master of mixed material furnishings was further established with a magnificent hardstone-mounted cabinet shown at the Expositions Universelle in 1867 (sold Christie’s, London, 2 Jul 2024, lot 54, £226,800). Louis-Auguste-Alfred's son, Alfred-Emmanuel-Louis Beurdeley (1847-1919), who succeeded his father in 1875, continued to create case furniture mounted with rich hardstone-inlaid plaques as well as porcelain-mounted examples. Like the present cabinet, this serre-bijoux is illustrative of the complex relationship the Beurdeley dynasty maintained with works of the 18th century with informed their legendary production and resulted in a unique, eclectic flourishing of the decorative arts.

A JEWLERY CABINET FOR THE EMPRESS

An 1885 inventory of furniture and objects for The Winter Palace, produced by Grigorovitch, notes that the present cabinet was included among similar furnishings of Alexandra Feodorovna’s apartments:
« un secrétaire […] dans le gout Gouthière […] d’un travail français modern. Ce meuble, de dimensions comparable, présente une garniture des plaques en porcelain composée de trois médaillions ornant les vantaux et dont le décor peint représente au centre, une marchande, et, sur les côtes, de fruit et instruments de musique » (C. Mestdagh, L'ameublement d'art français, 1850-1900, Paris, 2010, p. 92).
It is speculated that the Empress acquired the cabinet during one of two trips to France prior to her death in 1860, the first in 1856-1857, notably visiting Nice, and a second to Paris in 1859 where she acquired works from the luxury firms of Froment-Meurice and Maison Giroux (op. cit).

The Empress’s apartments were famously documented in dated watercolours by Eduard Hau in the mid-19th century, including the Salon Blanc which was luxuriously appointed by porcelain-mounted furniture fashionable for the time. Located on the second floor of the North West Wing of the palace, the Salon Blanc was originally conceived as the Pink Drawing Room by Alexander Bryullov in 1837 after the disastrous fire that destroyed much of the palace. The salon was subsequently refurbished by Andrei Ivanovich Stakenschneider (d. 1865) in the fashionable Rococo style for Alexandra in 1847. A jardiniere acquired for the Salon, decorated with turquoise-ground plaques, was sold at Christie’s, New York, 21 Oct 2005, lot 334 ($156,000).

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