PAIRE DE VASE-CLOCHES DIT 'VASES DULAC' D'ÉPOQUE LOUIS XVI
PAIRE DE VASE-CLOCHES DIT 'VASES DULAC' D'ÉPOQUE LOUIS XVI
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LES VASES DULAC DE LA COLLECTION SWINTON
PAIRE DE VASES-CLOCHES DITS 'VASES DULAC' D'ÉPOQUE LOUIS XVI

PAR JEAN DULAC, VERS 1770-1774

细节
PAIRE DE VASES-CLOCHES DITS 'VASES DULAC' D'ÉPOQUE LOUIS XVI
PAR JEAN DULAC, VERS 1770-1774
En porcelaine tendre de Sèvres à fond vert du XVIIIe siècle et monture de bronze ciselé et doré, le vase surmonté d’une galerie ajourée à motif de postes et flanqué de deux prises en mufle de lion tenant un anneau et réunies par leurs dépouilles, le sommé amovible formant candélabre à trois lumières, le piédouche à cannelure, feuilles d'acanthe et joncs enrubannés, la base à section carrée ceinte d’une frise à la grecque ; les couvercles et les mécanismes à ressort manquants, les bouquets de lumière repositionnés
H. 44 cm. (17 ¼ in.) ; L. 23 cm. (9 in.)
来源
Acquis auprès du 1er Baron Masham de Swinton (1815-1906) ;
puis par descendance jusqu'à sa petite fille, Mary, femme du 1er comte de Swinton, Masham, Yorkshire ;
puis par descendance jusqu'au Trustees de Swinton Settled Estates ;
vente Christie's Londres, 4 décembre 1975, lot 51 ;
B. Fabre & Fils, 1997 ;
Collection privée.

INVENTAIRES :
Swinton Papers, Northallerton Record Office, S. Cunliffe-Lister, Inventory of decorative furniture and works of art china etc bought since the year 1886 and these are either:
‘52 - 1 pair of apple green Sevres vases (flowerpot shape) mounted with Louis 16th ormolu three light’ candelabra, with lion mask handles Joseph Drawing Room £900’
Or
‘84 - 1 pair of green celadon cassollettes richly mounted with Louis 16th ormolu mounts of lions heads & feet. From the collection of the Earl of Pembroke. (The lids do not come off).Davis Drawing Room £1900’
出版
J. Cornforth, "Swinton, Yorkshire - II" in Country Life, 14 avril 1966, p. 873, pl. 3.

Bibliographie comparative :
P. Verlet, Les Bronzes dorés français du XVIIIe siècle, Paris, 1987, pp. 72-73, fig. 66-67.
« Sèvres, commandes et achats de Madame du Barry » in L’Estampille L’Objet d’Art, juin 1992, pp. 51-52.
E. Ducamp (dir.), Pavlovsk : The Collections, tome II, Leningrad, 1993, p. 150, fig. 20.
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A PAIR OF LOUIS XVI ORMOLU-MOUNTED GREEN SEVRES PORCELAIN THREE-BRANCH 'VASE CLOCHES' CALLED 'DULAC VASES', BY JEAN DULAC, CIRCA 1770-1774

荣誉呈献

Hippolyte de la Féronnière
Hippolyte de la Féronnière Head of European Furniture Department

拍品专文

Ce célèbre modèle de vases formant candélabres est l’un des premiers types de vase à monter créé par la manufacture de Sèvres dont un certain nombre d’exemplaires nous est parvenu.

Un chef-d’œuvre du goût à la grecque

Ces vases spectaculaires, avec leurs montures en bronze à la grecque, incarnent le premier courant néoclassique des années 1760 et 1770, tout en reflétant la recherche constante et l’innovation qui caractérisèrent les marchands-merciers parisiens de l’Ancien Régime. A partir des années 1750, des architectes tels que Blondel et Contant d’Ivry intègrent à leurs réalisations des éléments antiquisants. Certains vont plus loin, jusqu’à une extrême épuration de l’art, tendant à une réinterprétation de l’antiquité. Le peintre Louis-Joseph Le Lorrain et des érudits tel que le comte de Caylus seront alors des figures majeures, initiateurs de ce mouvement. Ange-Laurent Lalive de Jully (1725-1779) est également d’une grande importance de par la commande d’un ensemble de meubles dont seul l’impressionnant bureau plat avec son cartonnier subsistent aujourd’hui dans les collections du château de Chantilly (Inv OA 357). Le graveur et collectionneur Charles-Nicolas Cochin (1715-1790) eut également un rôle prépondérant dans la diffusion de ce renouveau, dénonçant dans sa "Supplication aux orfèvres", publiée dans le Mercure de France en décembre 1754, les aberrations découlant de l’art rocaille. C’est d’ailleurs lui, accompagné du marquis de Vandières, frère de Madame de Pompadour et futur marquis de Marigny, de l’architecte Jacques-Germain Soufflot et de l’abbé Le Blanc, qui partit de 1749 à 1751 en Italie, pour étudier l’Antiquité et la Renaissance et fut parmi les premiers à insuffler ce renouveau stylistique. De retour en France, des chefs-d’œuvre naquirent, issus directement de cette admiration pour l’antique. Le plus célèbre exemple reste l’église Sainte-Geneviève, actuel Panthéon.

Jean Dulac, marchand, gantier et parfumeur

Né en 1704, Jean Dulac devient marchand-gantier-parfumeur avant 1740. Au moment de son second mariage en 1743, son mobilier et ses effets sont évalués à 24.000 livres. Il est nommé marchand privilégié du Roi le 16 mai 1753 puis marchand-bijoutier. Etabli rue Saint-Honoré, son enseigne Le Berceau d’Or, héritée de son père, apparaît sur plusieurs factures conservées, tandis que d’autres portent la mention « Dulac marchand-gantier-parfumeur et bijoutier rue Saint Honoré près de l’Oratoire à la tête d’or ». Son commerce prospère pendant plusieurs décennies et fournit principalement la noblesse européenne jusqu’à sa retraite en 1774. Le Baigue remplace Dulac comme marchand privilégié du Roi le 24 février 1775. A sa mort en 1786, sans enfant, son principal héritier est le peintre Charles Louis Clérisseau.

Dulac et les vases-cloches de Sèvres

Dulac apparaît dans les registres de la manufacture de Sèvres de 1758 à 1776. Il acquiert la majorité de la production de vases-cloches, soit vingt pièces entre 1772 et 1779 dont le prix varie entre 60 et 84 livres en fonction de la couleur du fond. Les vases à fond bleu lapis sont cependant majoritaires par rapport à ceux à fond vert, moins nombreux. Le vert de Sèvres, fabriqué à partir de 1756, est très probablement le premier type de vases montés pour former ces vases dits également vases secrets à cause d’un ingénieux système permettant aux bras de lumière de se déplier une fois le couvercle retourné, par simple action d’un bouton dans la partie supérieure du bouquet. Il semble d’ailleurs que les vases de Dulac soient conçus comme des présents amusants par ce mécanisme dissimulé. Fort de ce succès, Dulac produit par la suite autour de 1767 un pot-pourri chinois auquel on a adapté un petit orgue qui lui sert de soubassement. Certains vases sont signés - signature découverte par Pierre Verlet – avec parfois la mention invenit, assurant avec certitude la paternité du modèle au marchand-mercier Dulac. En 1774, Jean Dulac vend à son successeur les droits de vente par commission des porcelaines de la Manufacture de Sèvres dont il tient dépôt.

Une clientèle impressionnante

Les membres de l’aristocratie française se portent acquéreurs de ces vases à la pointe de la mode. Madame de Pompadour passe commande d’un premier vase secret vers 1763-1764. Celui-ci ne contenait non pas des bras de lumière mais une réduction en argent de la statue équestre de Louis XV. Ce vase est aujourd’hui conservé aux Etats-Unis, au Wadsworth Atheneum Museum of Art (inv. 1917.1065). Madame Du Barry s’en fait livrer par Dulac lui-même avant 1774. Saisis sous la Révolution au château de Louveciennes ils sont transférés en décembre 1795 dans l’appartement du directeur La Révellière-Lepeaux au palais du Luxembourg. Identifiés par Christian Baulez, ces vases sont par la suite entrés dans les collections du palais de Fontainebleau en 1850 et sont aujourd’hui déposés au château de Versailles (inv. F586c). Le duc de la Vrillière en acquiert également une paire en 1777 au prix de 800 livres. Mais la clientèle étrangère se presse également dans le magasin de Dulac et directement auprès de la manufacture de Sèvres. La visite d’Horace Walpole à Madame Dulac à l’automne 1765 est le premier exemple recensé. Walpole achète alors, entre autres choses, trois vases montés très proches avec des masques de satyre pour son ami John Chute, pour 19 guinées. Une paire de vases de notre modèle avec des poignées à têtes de lion est offerte au roi de Pologne pour son palais des Lazienki de Varsovie et porte l’intéressante signature « DULAC MD. RUE ST. / HONORE A PARIS / INVENIT » (illustrés par P. Verlet). Deux vases-cloches conservés au palais de Pavlosk ont été achetés en 1782 1.800 livres pour le compte du prince Baryatinski directement auprès de la manufacture de Sèvres, démontrant la possibilité de vente en direct de cette dernière. Inventoriés dans la chambre à coucher, puis dans le cabinet de travail de l’appartement du grand-duc Paul, ils forment une garniture avec un troisième vase pot-pourri d’un modèle identique.

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This famous candelabra vase is one of the first types of mounting vase created by the Sèvres manufactory, of which a certain number have survived.

A masterpiece of Gout-à-la-grecque.

These spectacular vases, with their Greek-style bronze mounts, embody the early neoclassical movement of the 1760s and 1770s, while also reflecting the constant research and innovation that characterised Parisian marchand-merciers under the Ancien Régime. From the 1750s onwards, architects such as Blondel and Contant d'Ivry incorporated antique elements into their designs. Some went even further, to the point of extreme purification of art, tending towards a reinterpretation of antiquity. The painter Louis-Joseph Le Lorrain and scholars such as the Comte de Caylus were major figures in this movement. Ange-Laurent Lalive de Jully (1725-1779) was also of great importance, commissioning a set of furniture, of which only the impressive flat desk with its cartonnier remain in the Château de Chantilly collections today. The engraver and collector Charles-Nicolas Cochin (1715-1790) also played a leading role in spreading this revival, denouncing the aberrations of rocaille art in his ‘Supplication aux orfèvres’, published in the Mercure de France in December 1754. It was he, accompanied by the Marquis de Vandières, brother of Madame de Pompadour and future Marquis de Marigny, the architect Jacques-Germain Soufflot and the Abbé Le Blanc, who travelled to Italy from 1749 to 1751 to study Antiquity and the Renaissance, and was among the first to instigate this stylistic revival. Back in France, masterpieces were created as a direct result of this admiration for Antiquity. The most famous example is the church of Sainte-Geneviève, now the Pantheon.

Jean Dulac, merchant, glove-maker and perfumer

Born in 1704, Jean Dulac became a marchand-gantier-parfumeur before 1740. At the time of his second marriage in 1743, his furniture and effects were valued at 24,000 livres. He was appointed King's privileged merchant on 16 May 1753 and then jeweller. Established in rue Saint-Honoré, his workshop Le Berceau d'Or, inherited from his father, appears on several surviving invoices, while others bear the words Dulac marchand-gantier-parfumeur et bijoutier rue Saint Honoré près de l'Oratoire à la tête d'or. His business prospered for several decades, mainly supplying the European nobility until his retirement in 1774. Le Baigue replaced Dulac as the King's preferred merchant on 24 February 1775. When he died in 1786, childless, his main heir was the painter Charles Louis Clérisseau.

Dulac and the Sèvres ‘vases-cloches’

Dulac appears in the records of the Sèvres manufactory from 1758 to 1776. He acquired the majority of the production of cloche-vases, twenty pieces between 1772 and 1779, the price of which varied between 60 and 84 livres depending on the color of the base. The vert de Sèvres, made from 1756 onwards, was very probably the first type of vase to be assembled to form these vases, also known as secret vases because of an ingenious system that allowed the light arms to unfold once the lid was turned upside down, simply by pressing a button in the upper part of the bouquet. It seems that Dulac's vases were designed as amusing presents using this concealed mechanism. Building on this success, around 1767 Dulac produced a Chinese potpourri to which a small organ had been adapted to serve as a base. Some of the vases are signed - a signature discovered by Pierre Verlet - and sometimes include the word invenit, thus ensuring that the merchant Dulac was responsible for the design. In 1774, Jean Dulac sold his successor the rights to sell porcelain from the Manufacture de Sèvres on a commission basis.

An impressive clientele

Members of the French aristocracy bought these fashionable vases. Madame de Pompadour ordered her first secret vase around 1763-1764. This one contained not arms of light but a silver reduction of the equestrian statue of Louis XV. This vase is now in the United States, at the Wadsworth Atheneum Museum of Art (inv. 1917.1065). Madame Du Barry had it delivered by Dulac himself before 1774. Seized during the Revolution at the Château de Louveciennes, they were transferred in December 1795 to the flat of the director La Révellière-Lepeaux in the Palais du Luxembourg. Identified by Christian Baulez, these vases subsequently entered the collections of the Palais de Fontainebleau in 1850 and are now housed at the Château de Versailles (inv. F586c). The Duc de la Vrillière also acquired a pair in 1777 for 800 livres. But foreign customers also flocked to Dulac's shop and directly to the Sèvres manufactory. Horace Walpole's visit to Madame Dulac in the autumn of 1765 is the first recorded example. Walpole bought, among other things, three closely mounted vases with satyr masks for his friend John Chute, for 19 guineas. A pair of vases of our model with lion-headed handles was presented to the King of Poland for his Lazienki Palace in Warsaw and bears the interesting signature ‘DULAC MD. RUE ST. / HONORE A PARIS / INVENIT’ (illustrated by P. Verlet). Two bell vases preserved in the Pavlosk Palace were purchased in 1782 for Prince Baryatinski for 1,800 livres directly from the Sèvres manufactory, demonstrating the possibility of direct sales from the latter. Inventoried in the bedroom, then in the study of Grand Duke Paul's flat, they form a set with a third pot-pourri vase of an identical model.

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