MARQUISE ROYALE DITE 'TÊTE - TÊTE' D'ÉPOQUE LOUIS XVI
MARQUISE ROYALE DITE 'TÊTE - TÊTE' D'ÉPOQUE LOUIS XVI
MARQUISE ROYALE DITE 'TÊTE - TÊTE' D'ÉPOQUE LOUIS XVI
5 更多
MARQUISE ROYALE DITE 'TÊTE - TÊTE' D'ÉPOQUE LOUIS XVI
8 更多
LA MARQUISE DE MADAME ELISABETH POUR MONTREUIL
MARQUISE ROYALE DITE 'TÊTE À TÊTE' D'ÉPOQUE LOUIS XVI

PAR JEAN-BAPTISTE CLAUDE SENÉ, LA SCULPTURE PAR LOUIS-ALEXANDRE REGNIER, LA DORURE PAR LOUIS-FRANCOIS CHATARD, LIVRÉE POUR MADAME ÉLISABETH AU CHÂTEAU DE MONTREUIL, 1789

细节
MARQUISE ROYALE DITE 'TÊTE À TÊTE' D'ÉPOQUE LOUIS XVI
PAR JEAN-BAPTISTE CLAUDE SENÉ, LA SCULPTURE PAR LOUIS-ALEXANDRE REGNIER, LA DORURE PAR LOUIS-FRANCOIS CHATARD, LIVRÉE POUR MADAME ÉLISABETH AU CHÂTEAU DE MONTREUIL, 1789
En hêtre mouluré, sculpté et doré, le dossier à décor de feuilles de chêne, les accotoirs garnis de manchettes rembourrées, les consoles détachées en balustre et appliquées de larges feuilles d'acanthe, la ceinture ceintrée appliquée de fleurettes enrubannées, sur des pieds fuselés à cannelures torsadées, la couverture de soie bleue à motif floral, portant une trace d'étiquette sous la ceinture arrière correspondant à une étiquette désormais détachée en partie illisible du 'GARDE-MEUBLE DU ROI.' et mentionnant 'CHATARD, Peintre & Doreur / Faubourg Montmartre, / A PARIS / Pour M' ; ON Y JOINT UNE MARQUISE AU MODÈLE, COMMANDÉE AUPRÈS DE LA MAISON JANSEN, XXE SIÈCLE
H. 100 cm. (39 in.) ; L. 127 cm. (50 in.) ; P. 68 cm. (26 in.)
Jean-Baptiste-Claude Sené, reçu maître en 1769.
来源
Livrée pour le salon de compagnie de Madame Elisabeth (1764-1794) pour le château de Montreuil le 1er avril 1789 ;
Mise sous scellés jusqu’en novembre 1793 ;
Ventes Révolutionnaires, Versailles, acquise par les tapissiers Huart l’ainé et Marceau.
Collection privée
出版
B. Pallot, Le Mobilier du Musée du Louvre, tome II, Dijon, 1993, p 178-179.
P. Verlet, Le Mobilier Royal Français, tome III, Rome, 1994, pp. 252-254.
Cat. exp. Madame Elisabeth, une princesse au destin tragique, 1764-1794, Château de Versailles, Milan, 2013, pp. 110-113.
更多详情
A ROYAL LOUIS XVI GILT BEECHWOOD MARQUISE BY JEAN-BAPTISTE-CLAUDE SENÉ, LOUIS-ALEXANDRE REGNIER AND LOUIS-FRANCOIS CHATARD, DELIVERED FOR MADAME ELISABETH, FOR MONTREUIL, 1789, TOGETHER WITH A LATER COPY BY MAISON JANSEN, 20TH CENTURY

荣誉呈献

Hippolyte de la Féronnière
Hippolyte de la Féronnière Head of European Furniture Department

拍品专文

Cette marquise, également nommée "tête-tête", a été réalisée par l’un de plus grands menuisiers du règne de Louis XVI, Jean-Baptiste-Claude Séné (24 octobre 1747- 10 février 1803). Reçu maître le 10 mai 1769, Séné devient fournisseur du Garde-Meuble royal en 1785. En 1789, il reçoit une commande de Madame Elisabeth (1764-1794), sœur du roi Louis XVI, d’un ensemble de mobilier pour son château de Montreuil, parmi lequel figure ce cette marquise. Conçue par Séné, sculptée par Alexandre Regnier et dorée par Louis-François Chatard, cette suite, mentionnée dans chacun de leur mémoire, est notamment composée de six bergères, de quatre fauteuils, de six petits canapés « tête-tête », d’un écran à feu, de huit chaises, de quatre voyeuses, d’un paravent, et de deux canapés à huit pieds.

Cet ensemble de mobilier décore le Salon de Compagnie, pièce au décor le plus raffiné du château, rivalisant avec le luxe du mobilier de Marie-Antoinette à Versailles. Cette suite présente d’ailleurs un vocabulaire ornemental très similaire à celle que Jean-Baptiste-Claude Séné livre pour Versailles entre 1787 et 1788. De même, la couverture d’origine, de lampas à fond bleu et à décor blanc et gris, originellement commandée en 1785 pour le Salon des jeux de Louis XVI à Fontainebleau, a été reproduite pour le mobilier du Salon de Marie-Antoinette aux Tuileries. La Reine, par ailleurs très proche de Madame Elisabeth, écrit à son propos « Ma sœur Elisabeth est une charmante enfant, qui a de l’intelligence, du caractère, et beaucoup de grâce ». Lorsque Louis XVI achète en 1783 le château de Montreuil pour sa sœur Elisabeth, il laisse le soin à Marie Antoinette de lui faire la surprise. Celle-ci lui déclare alors « Sœur, vous êtes dans votre propre maison : cela est votre Trianon ».

Madame Elisabeth a alors dix-sept ans et le réameublement du château est envisagé en 1789, pour ses vingt-cinq ans, l’âge de sa majorité. Les fournisseurs habituels de la Couronne sont ainsi appelés à concourir à sa réalisation, tels que les ébénistes Guillaume Benneman et Jacques Bircklé, mais aussi deux grands menuisiers : Jean-Baptiste Boulard et Jean-Baptiste Séné, auquel on attribue l’ameublement des principales pièces de réception du château et du bâtiment le plus ancien du domaine, « La petite maison détachée ». Séné reçoit une rémunération de 1535 sur un montant total de 7080 livres, et la suite est estimée à 32,523 livres en 1790, dans L’Etat d’Estimation des Meubles de la Maison de Madame Elisabeth à Montreuil arrêté le 22 septembre 1790.

Cette marquise, et plus largement, cet ensemble de mobilier, est enfin le témoin de la Révolution et du destin tragique de Madame Elisabeth. C’est d’ailleurs l’une des dernières commandes du Garde-Meuble royal avant les évènements révolutionnaires. La sœur du roi est à Montreuil au moment de la marche des Parisiens à Versailles le 6 octobre 1789 ; elle rejoint alors la famille royale aux Tuileries, qu’elle suit dans sa fuite à Varenne en 1791. Elle retourne une dernière fois avec eux aux Tuileries, avant d’être emprisonnée le 10 août 1792 au Temple et guillotinée le 10 mai 1794. Cette marquise connaît ainsi la mise sous scellés du château de Montreuil en 1792, levé l’année suivante pour permettre la mise en vente de son mobilier, alors entièrement dispersé.

La plupart des pièces de cette suite sont aujourd’hui retrouvées et conservées dans des musées nationaux : deux voyeuses se trouvent au musée Nissim de Camondo, l’une au Musée des Arts Décoratifs de Paris, une bergère est conservée au Louvre, une autre au Château de Versailles, tandis qu’un fauteuil a été vendu chez Christie’s à Londres le 12 décembre 2002, lot 105, et une paire de voyeuses chez Sotheby’s à Londres le 2 juillet 2013.

----------


This sofa was made by one of the greatest carpenters of the reign of Louis XVI, Jean-Baptiste-Claude Séné (October 24, 1747 - February 10, 1803). Awarded the title of Master on May 10, 1769, Séné became a supplier to the Garde-Meuble royal in 1785. In 1789, he received an order from Madame Elisabeth (1764-1794), sister of King Louis XVI, for a set of furniture for her Château de Montreuil, including this sofa. Designed by Séné, sculpted by Alexandre Regnier and gilded by Louis-François Chatard, this suite, mentioned in each of their memoirs, includes six bergères, four armchairs, six small “tête à tête” sofas, a fire screen, eight chairs, four voyeuses, a folding screen and another sofa.

This furniture suite decorates the Salon de Compagnie, the most refined room in the château, rivalling the luxury of Marie-Antoinette's furniture at Versailles. The ornamental vocabulary of this suite is very similar to that of the furniture Jean-Baptiste-Claude Séné produced for Versailles between 1787 and 1788.

Similarly, the original cover, in lampas with a blue background and white and gray decoration, originally commissioned in 1785 for Louis XVI's Salon des jeux in Fontainebleau, was reproduced for the furniture in Marie-Antoinette's Salon in the Tuileries. The Queen, who was also very close to Madame Elisabeth, wrote of her: “My sister Elisabeth is a charming child, who has intelligence, character and much grace”. When Louis XVI bought the Château de Montreuil for his sister Elisabeth in 1783, he left it to Marie Antoinette to surprise her. She declared, “Sister, you are in your own house: this is your Trianon”.

Madame Elisabeth was seventeen at the time, and it was planned to refurnish the château in 1789, for her twenty-fifth birthday, the age of her majority. The Crown's usual suppliers were called in to help, including cabinetmakers Guillaume Benneman and Jacques Bircklé, as well as two great carpenters: Jean-Baptiste Boulard and Jean-Baptiste Séné, who was commissioned to furnish the château's main reception rooms and the oldest building on the estate, “La petite maison détachée”. Séné was paid 1535 livres out of a total of 7080 livres, and the suite was estimated at 32,523 livres in 1790, in L'Etat d'Estimation des Meubles de la Maison de Madame Elisabeth à Montreuil arrêté le 22 septembre 1790.

This sofa, and more broadly, this ensemble of furniture, bears witness to the Revolution and Madame Elisabeth's tragic fate. In fact, it was one of the last orders placed by the Garde-Meuble royal before the events of the Revolution. The king's sister was in Montreuil at the time of the Parisians' march to Versailles on October 6, 1789; she then joined the royal family in the Tuileries, following them as they fled to Varenne in 1791. She returned to the Tuileries with them one last time, before being imprisoned in the Temple on August 10, 1792, and guillotined on May 10, 1794. In 1792, this sofa was placed under seal at the Château de Montreuil, which was lifted the following year to allow the sale of her furniture, which was then entirely dispersed.

Most of the pieces in this suite have now been found and are housed in national museums: two voyeuses are in the Musée Nissim de Camondo, one in the Musée des Arts Décoratifs in Paris, a bergère is in the Louvre, another in the Château de Versailles, while a third was sold at Christie's in London on December 12, 2002, lot 105, and a pair of voyeuses at Sotheby's in London on July 3, 2013.

更多来自 尊尚珍品拍卖

查看全部
查看全部