ASSIETTE À DESSERT DU SERVICE PARTICULIER DE L'EMPEREUR DIT SERVICE DES QUARTIERS GÉNÉRAUX EN PORCELAINE DE SÈVRES D'ÉPOQUE EMPIRE, REPRÉSENTANT LA MANUFACTURE DE PORCELAINE DE SÈVRES
ASSIETTE À DESSERT DU SERVICE PARTICULIER DE L'EMPEREUR DIT SERVICE DES QUARTIERS GÉNÉRAUX EN PORCELAINE DE SÈVRES D'ÉPOQUE EMPIRE, REPRÉSENTANT LA MANUFACTURE DE PORCELAINE DE SÈVRES
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ASSIETTE À DESSERT DU SERVICE PARTICULIER DE L'EMPEREUR DIT SERVICE DES QUARTIERS GÉNÉRAUX EN PORCELAINE DE SÈVRES D'ÉPOQUE EMPIRE, REPRÉSENTANT LA MANUFACTURE DE PORCELAINE DE SÈVRES
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LE SERVICE PARTICULIER DE L'EMPEREUR
ASSIETTE À DESSERT DU SERVICE PARTICULIER DE L'EMPEREUR DIT 'SERVICE DES QUARTIERS GÉNÉRAUX' EN PORCELAINE D'ÉPOQUE EMPIRE, REPRÉSENTANT LA MANUFACTURE DE PORCELAINE DE SÈVRES

MANUFACTURE IMPÉRIALE DE SÈVRES, PEINTE PAR JEAN-FRANÇOIS ROBERT, 1811

细节
ASSIETTE À DESSERT DU SERVICE PARTICULIER DE L'EMPEREUR DIT 'SERVICE DES QUARTIERS GÉNÉRAUX' EN PORCELAINE D'ÉPOQUE EMPIRE, REPRÉSENTANT LA MANUFACTURE DE PORCELAINE DE SÈVRES
MANUFACTURE IMPÉRIALE DE SÈVRES, PEINTE PAR JEAN-FRANÇOIS ROBERT, 1811
Marques au revers: la marque de la manufacture impériale de Sèvres effacée et remplacée par le chiffre de Louis XVIII, deux L entrelacés gravés rehaussés en noir, n° 55 gravé et rehaussé en noir, la légende effacée devant être: 'manufacture impériale de porcelaine de Sèvres'; représentant la manufacture de porcelaine de Sèvres, l’aile à fond vert de chrome décorée en or d’une frise de glaives reliés par une guirlande de feuilles de laurier et alternées d’étoiles. La scène signée Robert en bas à gauche
D. 23,5 cm. (9 ¼ in.)
来源
Service particulier de l’Empereur, livrée au Grand Maréchal du Palais le 30 janvier 1812 ;
Emportée par Napoléon à Sainte-Hélène ;
Offerte par le comte de Montholon au fils du comte Emmanuel de Las Cases après la mort de l’Empereur. ;
Par descendance jusqu’à l’actuel propriétaire.
出版
S. Grandjean, “Un chef d’œuvre de Sèvres, le service de l’Empereur ”, in Art de France, 1962, pp. 170-178.
P. Arizzoli-Clémentel, “Les surtouts impériaux en porcelaine de Sèvres”, in Bulletin des Amis Suisse de la Céramique, mai 1976, pp. 3-63.
S. Grandjean, “Au Louvre : Un biscuit napoléonien de Sèvres”, in Antologia di Belle Arti, Mélange Verlet, 1987, n° 31-32, pp. 3-15.
Cat. expo., J.-P., Samoyault, “La Table Impériale”, in Versailles et les Tables royales en Europe, novembre 1993-février 1994, p. 197, pp. 202-204.
T. Préaud, The Sèvres Porcelain Manufactory, Alexandre Brongniart and the Triumph of Art and Industry, 1800-1847, 1998, pp. 116-117 et p. 190, n° 22.
Cat. expo. B. Chevallier, Trésor de la Fondation Napoléon, dans l’intimité de la Cour Impériale, 2004, pp. 127-139.
B. Chevalier, Sainte-Hélène, île de mémoire, 2005, p. 115.
C. Beyeler, « La collection de porcelaines de Sèvres du musée Napoléon 1er au château de Fontainebleau, le service particulier de l’Empereur», in Napoléon Ier et Sèvres, L’art de la porcelaine au service de l’Empire, Paris, 2016, pp. 80-90.
更多详情
DESSERT PLATE FROM THE EMPEROR'S PRIVATE SERVICE KNOWN AS THE SERVICE DES QUARTIERS GÉNÉRAUX IN SÈVRES PORCELAIN FROM THE EMPIRE PERIOD, REPRESENTING THE SÈVRES PORCELAIN MANUFACTORY, PAINTED BY JEAN-FRANÇOIS ROBERT, 1811

荣誉呈献

Hippolyte de la Féronnière
Hippolyte de la Féronnière Head of European Furniture Department

拍品专文

En octobre 1807, l’Empereur Napoléon 1er commande un nouveau service à la manufacture de Sèvres pour remplacer le service Olympique qu’il vient d’offrir au Tsar Alexandre 1er.
Ce service, nommé service particulier de l’Empereur est plus tard désigné Service des Quartiers Généraux ; cette appellation, déjà employée par le fidèle valet de chambre Marchand lors du départ pour Sainte-Hélène, pourrait faire référence aux quartiers généraux que Napoléon occupait pendant ses campagnes, dont plusieurs sont représentés sur les assiettes.
Le service est livré le 27 avril 1810 au Palais des Tuileries, juste à temps pour figurer sur la table de banquet de son mariage avec l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche le 2 avril 1810.

Napoléon envisageait depuis longtemps un second mariage pour accéder au pouvoir politique et avait entamé une procédure de divorce avec sa première épouse, Joséphine, en 1809. Son premier choix s'était porté sur Anna Pavlovna, la plus jeune sœur du tsar Alexandre Ier de Russie. Mais les négociations durent plus longtemps que prévu et l'Autriche, soucieuse d'affirmer sa place entre la Russie et la France, deux superpuissances alliées, souhaite proposer Marie-Louise, fille de l'empereur François II d'Autriche. Le couple est marié par procuration à Vienne le 11 mars et par l'État français le 1er avril. La cérémonie religieuse du mariage a lieu le lendemain, le 2 avril, dans le Salon Carré du Louvre, temporairement transformé en chapelle. Napoléon et Marie-Louise se rendent ensuite aux Tuileries en passant par la Grande Galerie, où a lieu un banquet officiel, du grand couvert.

Le service se composait d’un service d’entrée et d’un service de dessert accompagné d’un large surtout en biscuit composé de vingt-cinq sculptures et un cabaret égyptien de vingt-neuf pièces, l’ensemble pour la somme considérable de 69.549 francs. Le service était également accompagné notamment d'une peinture par Alexandre Dufay dit Casanova, aujourd’hui conservée au château de Fontainebleau, illustre le banquet du mariage où sont représentés autour du service Grand Vermeil de l’Empereur plusieurs éléments du surtout en biscuit.
Le service d’entrée comprenait vingt-quatre assiettes creuses, huit beurriers, dix-huit pots-à-jus et quatre saladiers et le service à dessert comprenait soixante-douze assiettes peintes, vingt-quatre assiettes à monter à bordure seulement, douze compotiers, deux vases à glace, quatre sucriers et dix corbeilles. Parmi ces dix corbeilles figuraient deux larges corbeilles à anses serpent richement dorées, récemment acquises par le château de Fontainebleau auprès de Christie’s, Paris, 24 avril 2024, lot 450.
Pour les assiettes peintes, l’instruction de Napoléon transmise par Daru à Alexandre Brongniart, directeur de la manufacture de Sèvres, est la suivante : 'que parmi ces dessins, il n'y ait point de bataille ni de noms d'hommes mais qu'au contraire, les sujets n'offrent que des allusions très indirectes qui réveillent des souvenirs agréables'. L’Empereur fournit lui-même 28 sujets : 4 pour les deux campagnes d’Italie, 15 pour l’expédition d’Égypte, 3 pour la campagne d’Autriche, et les 6 autres pour les campagnes de Prusse et de Pologne. Alexandre Brongniart, aidé par Vivant Denon, complète les sujets par d’autres événements marquants des mêmes campagnes, ainsi que des vues de Paris, des résidences impériales, des grandes institutions de l’Empire et des travaux majeurs réalisés en province. Chaque assiette coûtait 425 francs, un montant alors sans précédent. Pour le dessin de l’aile, on utilise une bordure de glaives antiques, conçue en avril 1807 par l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart, père du directeur de la manufacture. Il est finalement décidé d'adopter le ton vert de chrome, récemment développé par le chimiste Vauquelin. Les peintres commencent leur travail en janvier 1808 et l’achèvent en mars 1810. Avec les divers cadeaux faits par l'Empereur nécessitant des réassortiments, la manufacture de Sèvres produit au total 82 assiettes, mais la table des Tuileries n’en comporta jamais plus de 72 à la fois.

Lors de la 1ère Restauration en 1814, les soixante-douze assiettes conservées aux Tuileries sont envoyées à la manufacture de Sèvres afin d’y faire meuler la marque du premier Empire pour la remplacer par les deux L entrelacés gravés en noir, chiffre de Louis XVIII. Chaque assiette est alors également numérotée en creux et en noir. Napoléon retrouve son service pendant les Cent-Jours et après Waterloo, en juin 1815, Fouché l’autorise à emporter soixante assiettes à Sainte-Hélène. Napoléon n’utilise pas ce service de crainte qu’il ne soit cassé. Il offre deux assiettes lors des étrennes de 1817, l’une à Mme Bertrand, l’autre à Mme de Montholon. Le Mamelouk Ali note dans ses mémoires : « A Diner, [l’Empereur] s’amuse à regarder les peintures des assiettes du beau service de porcelaine de Sèvres. Il est à observer que sous ces assiettes, les Bourbons avaient fait graver le chiffre de Louis XVIII, des L opposés ». Dans un état daté du 15 avril 1821 annexé à son testament, Napoléon précise : « 1° Mon médailler. 2° Mon argenterie et ma porcelaine de Sèvres dont j’ai fait usage à Sainte-Hélène. 3° Je charge le comte Montholon de garder ces objets et de les remettre à mon fils quand il aura seize ans ».
La Cour de Vienne refuse ce legs au duc de Reichstatd et Montholon conserve les assiettes et les distribue, notamment au fils de Las Cases. En 1851, le fils du comte de Las Cases en possédait encore vingt-quatre.
Vingt-quatre assiettes du service particulier de l’Empereur sont aujourd’hui conservées au château de Fontainebleau, dix-neuf à la Fondation Napoléon, trois au château de la Malmaison, trois au musée royal de l’armée de Bruxelles, deux au musée de Sèvres, deux au musée du Louvre et quelques autres dans des collections particulières. Une assiette de ce service, peinte d'une scène représentant la fête au mont Saint-Bernard à l'occasion des funérailles du général Desaix, a été vendue le 9 novembre 2021 chez Osenat, à Fontainebleau (pour 350 000 euros). Une autre, peinte avec Frédéric le Grand et ses lévriers dans les jardins du palais de Sans-Souci à Potsdam, a été vendue dans les mêmes salles le 5 mai 2021, lot 220 (pour 243 750 euros). Une autre peinte avec la frégate " La Muiron " débarquant à Ajaccio avec le général Bonaparte en octobre 1799 a été vendue dans les mêmes salles le 2 juillet 2017, lot 210 (pour 306 250 euros). Une autre, peinte avec le camp de l'Empereur sur l'île de Lobau en 1809, a été vendue dans les mêmes salles le 16 novembre 2014, lot 129, (pour 410 000 euros).

La décision de transférer à Sèvres la manufacture de porcelaine de France installée à Vincennes, qui dispose d’un privilège royal et dans laquelle le roi Louis XV a pris une participation, est adoptée en 1752, peut-être sur les recommandations de Madame de Pompadour, décision motivée par la trop grande distance entre Vincennes et Versailles. La construction débute en 1753, en contrebas du Château de Bellevue qui appartient à la marquise de Pompadour. Le nouveau bâtiment à Sèvres est spécialement conçu pour y produire la porcelaine ; ainsi, le dernier étage est réservé aux peintres et doreurs qui y disposent du meilleur éclairage, un magasin de ventes est créé et le roi y dispose d’une entrée réservée et d’appartements privés. Le transfert s’opère par étapes au cours de l’année 1756. La manufacture restera à cet emplacement jusqu’au déménagement dans l’actuelle manufacture en bord de Seine en 1876. Très rapidement, le roi Louis XV emploie la porcelaine de la manufacture de Sèvres pour faire la démonstration du luxe français. Déjà, en 1749, quand la manufacture était encore installée au château de Vincennes, la Dauphine, Marie-Joseph de Saxe, faisait parvenir un grand bouquet de fleurs en porcelaine à son père Auguste III, Électeur de Saxe et roi de Pologne, démontrant l’achèvement auquel la manufacture française était parvenue. Le premier grand présent diplomatique constitué de porcelaines de Sèvres est le grand service à fond vert offert par Louis XV en 1757 à Frédéric V, roi du Danemark et marque le début d’une durable tradition de présents de porcelaine de Sèvres à des fins diplomatiques. Les ambassadeurs de France auprès des Cours européennes, dotés de services en porcelaine de Sèvres, font également la promotion des produits de la manufacture devenue royale.

Napoléon accroît considérablement le rôle qu’il entend faire jouer à la manufacture de Sèvres et aux images qu’elle produit. Non seulement, il renouvelle et multiplie les présents de porcelaines à visée diplomatique mais la porcelaine devient un outil de propagande. La diffusion par l’image de l’héroïsme impérial et du culte de l’Empereur et des membres de la famille impériale, agrémentés de symboles de puissance militaire et de références antiques, participe à la légitimation de son pouvoir. Ainsi, la manufacture de porcelaine de Sèvres, désormais sous la direction d’Alexandre Brongniart, occupe une place essentielle pour assurer la propagande impériale. La représentation de la manufacture désormais « impériale de Sèvres » sur une assiette du service particulier de l’Empereur est ainsi pleinement fondée.

Parmi les 72 assiettes livrées avec le service particulier de l’Empereur au Palais des Tuileries le 27 avril 1810 figurait une assiette décorée d’une vue de la manufacture de porcelaine de Sèvres peinte par Jean-François Robert en février et mars 1808. Cette assiette est donnée par Napoléon à ses beaux-parents, l’empereur François 1er et l’impératrice Marie-Ludovika d’Autriche en juillet 1810. Cette assiette est aujourd’hui conservée à la Fondation Napoléon. Robert réalise une seconde version entre décembre 1810 et mars 1811 (arch. Sèvres, Vj’15). Cette assiette, ici présentée, est livrée à l’Empereur Napoléon le 30 janvier 1812 avec trois autres assiettes représentant le Palais de Saint-Cloud, le Palais des Tuileries et le Jardin des plantes. L’assiette de 1811 avec la vue de la manufacture impériale de porcelaine de Sèvres figure parmi les 60 assiettes emportées par l’Empereur à Sainte-Hélène.

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In October 1807, Emperor Napoleon1st ordered a new service from the Sèvres manufactory to replace the Olympic service he had just given to Tsar Alexander1st.

This service, named Service Particulier de l'Empereur, was later designated Service des Quartiers Généraux; this name, already used by the loyal valet de chambre Marchand on his departure for St. Helena, could refer to the headquarters Napoleon occupied during his campaigns, several of which are depicted on the plates.

The service was delivered to the Tuileries Palace on April 27, 1810, just in time to feature on the banquet table for the wedding to Archduchess Marie-Louise of Austria on April 2, 1810.

Napoleon had long been considering a second marriage as a means to political power, and had begun divorce proceedings with his first wife, Josephine, in 1809. His first choice was Anna Pavlovna, the younger sister of Tsar Alexander I of Russia. But negotiations took longer than expected, and Austria, anxious to assert its place between Russia and France, two allied superpowers, wished to propose Marie-Louise, daughter of Emperor Franz II of Austria. The couple were married by proxy in Vienna on March 11, and by the French state on April 1. The religious wedding ceremony took place the following day, April 2, in the Salon Carré of the Louvre, temporarily transformed into a chapel. Napoleon and Marie-Louise then made their way to the Tuileries via the Grande Galerie, where an official banquet was held.

The service consisted of an entrée service and a dessert service, accompanied by a large cookie surtout composed of twenty-five sculptures and a twenty-nine-piece Egyptian cabaret, all for the considerable sum of 69,549 francs. The service was also accompanied by A painting by Alexandre Dufay dit Casanova, now in the Château de Fontainebleau, illustrating the wedding banquet, in which several elements of the cookie service are depicted around the Emperor's Grand Vermeil service.
The entrée service included twenty-four soup plates, eight butter dishes, eighteen pots-à-jus and four salad bowls, while the dessert service comprised seventy-two painted plates, twenty-four rim-only plates, twelve compote dishes, two ice cream vases, four sugar bowls and ten baskets. The ten baskets included two large baskets with richly gilded snake handles, recently acquired by the Château de Fontainebleau from Christie's, Paris, April 24, 2024, lot 450.
For painted plates, Napoleon's instructions, transmitted by Daru to Alexandre Brongniart, director of the Sèvres factory, are as follows: que parmi ces dessins, il n'y ait point de bataille ni de noms d'hommes mais qu'au contraire, les sujets n'offrent que des allusions très indirectes qui réveillent des souvenirs agréables.

The Emperor himself supplied 28 subjects: 4 for the two Italian campaigns, 15 for the Egyptian expedition, 3 for the Austrian campaign, and the remaining 6 for the Prussian and Polish campaigns. Alexandre Brongniart, assisted by Vivant Denon, completed the subjects with other key events from the same campaigns, as well as views of Paris, the imperial residences, the major institutions of the Empire and major works carried out in the provinces. Each plate cost 425 francs, an unprecedented sum at the time. For the design of the wing, a border of antique swords was used, conceived in April 1807 by the architect Alexandre-Théodore Brongniart, father of the director of the manufactory. It was finally decided to adopt the chrome green tone, recently developed by the chemist Vauquelin. The painters began their work in January 1808 and completed it in March 1810. With the Emperor's various gifts requiring reorders, the Sèvres factory produced a total of 82 plates, but the Tuileries table never held more than 72 at a time.

At the time of the 1st Restoration in 1814, the seventy-two plates kept at the Tuileries were sent to the Sèvres factory to have the First Empire mark ground off and replaced by the two interlaced Ls engraved in black, the figure of Louis XVIII. Each plate was also numbered in black. Napoleon returned to service during the Hundred Days, and after Waterloo, in June 1815, Fouché authorized him to take sixty plates to St. Helena. Napoleon did not use the service for fear of breaking it. In 1817, he gave two plates as presents, one to Mme Bertrand, the other to Mme de Montholon. The Mamelouk Ali notes in his memoirs : « A Diner, [l’Empereur] s’amuse à regarder les peintures des assiettes du beau service de porcelaine de Sèvres. Il est à observer que sous ces assiettes, les Bourbons avaient fait graver le chiffre de Louis XVIII, des L opposés ». In a statement dated April 15, 1821 appended to his will, Napoleon states : « 1° Mon médailler. 2° Mon argenterie et ma porcelaine de Sèvres dont j’ai fait usage à Sainte-Hélène. 3° Je charge le comte Montholon de garder ces objets et de les remettre à mon fils quand il aura seize ans ».

The Viennese Court refused to accept the Duke of Reichstatd's bequest, and Montholon kept the plates and distributed them, notably to the son of Las Cases. In 1851, Count de Las Cases' son still owned twenty-four of them.

Twenty-four plates from the Emperor's private service are now at the Château de Fontainebleau, nineteen at the Fondation Napoléon, three at the Château de la Malmaison, three at the Musée Royal de l'Armée in Brussels, two at the Musée de Sèvres, two at the Musée du Louvre and a few others in private collections. A plate from this service, painted with a scene depicting the feast at Mont Saint-Bernard on the occasion of General Desaix's funeral, was sold on November 9, 2021 at Osenat, Fontainebleau (for 350,000 euros). Another, painted with Frederick the Great and his greyhounds in the gardens of the Sans-Souci palace in Potsdam, was sold in the same rooms on May 5, 2021, lot 220 (for 243,750 euros). Another painted with the frigate “La Muiron” landing at Ajaccio with General Bonaparte in October 1799 was sold in the same rooms on July 2, 2017, lot 210 (for 306,250 euros). Another, painted with the Emperor's camp on the island of Lobau in 1809, was sold in the same rooms on November 16, 2014, lot 129, (for 410,000 euros).

Among the 72 plates delivered with the Emperor's private service to the Tuileries Palace on April 27, 1810 was a plate decorated with a view of the Sèvres porcelain factory painted by Jean-François Robert in February and March 1808. This plate was given by Napoleon to his parents-in-law, Emperor François1er and Empress Marie-Ludovika of Austria, in July 1810. This plate is now kept at the Fondation Napoléon. Robert produced a second version between December 1810 and March 1811 (arch. Sèvres, Vj'15). This plate was delivered to Emperor Napoleon on January 30, 1812, along with three others depicting the Palais de Saint-Cloud, the Palais des Tuileries and the Jardin des Plantes. The 1811 plate with the view of the Sèvres porcelain factory was one of 60 plates taken by the Emperor to St. Helena.

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