拍品专文
Né à Vienne en 1905, Wolfgang Paalen grandit dans une famille nantie, voyageant entre Berlin et Rome. Dès son plus jeune âge, ses parents ne manquent pas d’encourager le jeune Wolfgang dans sa vocation artistique. Celui-ci entre alors en contact avec l'élite de l'art et de la société académique de l'époque : Nietzsche, Meier-Graefe, Arp, Léger, Einstein, Freud, etc.
Malgré ses nombreuses relations importantes, Paalen, âgé d’une vingtaine d’années, décide de quitter Berlin pour la France, suite au décès de son frère dans un hôpital psychiatrique et au revers de fortune que son père a connu lors de la crise de 1929. Il se rend alors à Paris et à Cassis où il y retrouve le peintre Hans Hofmann, qui lui avait enseigné l’art quelques années auparavant, à Munich. C’est à cette période qu’il rencontre de nombreux artistes français : Georges Braque, Hans Hartung ou Jean Hélion. Mais c’est avec Fernand Léger qu’il tisse une relation plus particulière, travaillant et étudiant avec lui.
Influencé par ces artistes, Paalen réalise à cette époque une œuvre qui tend vers une peinture non figurative. Alors que les paysages de Cassis réalisés en 1932 présentent encore un lien avec la réalité, la présente œuvre, exécutée la même année, tend en revanche vers l’abstraction. L’artiste y fait figurer des formes, évoquant une silhouette humaine, qui se géométrisent et se disloquent davantage. Le présent tableau est donc un témoin incontestable du processus d’abstraction que connait alors l’œuvre de Paalen. Un an après la création de celle-ci, en 1933, l’artiste se rapproche d’ailleurs du groupe Abstraction-Création. Ce groupe, qui rassemble des artistes tels que van Doesburg, Herbin ou encore Hélion souhaite synthétiser les éléments du cubisme, insistant sur la géométrisation et excluant tout artiste représentant des formes reconnaissables.
Paalen quittera ce groupe d’irréductibles artistes abstraits en 1935, avec Hans Arp et Jean Hélion. Après avoir réduit les éléments présents dans ses œuvres à leur caractère purement abstrait et formel, l’artiste souhaite désormais leur insuffler des significations multiples. Il est alors marqué par sa rencontre avec André Breton et devient rapidement, en 1936, membre actif du cercle surréaliste parisien, exposant systématiquement à leurs côtés.
Wolfgang Paalen was born in Vienna in 1905 in a wealthy family that divided its time between Berlin and Rome. From the earliest age, Paalen’s parents encouraged him to cultivate his artistic inclinations. He began interacting with the elite members of the art world and the cognoscenti of the era, including Nietzsche, Meier-Graefe, Arp, Léger, Einstein and Freud.
Despite his relationships with many important figures, the 20-year-old Paalen chose to leave Berlin for France, in response to his brother’s death in a psychiatric hospital and his father’s reversal of fortune triggered by the 1929 economic crisis. He travelled to Paris and to Cassis to meet up with the painter Hans Hofmann, who had given him art lessons a few years earlier in Munich. During this period, Paalen got to know several French artists, such as Georges Braque, Hans Hartung and Jean Hélion. He forged a more intimate connection with Fernand Léger, with whom he worked and studied.
Under the influence of these artists, Paalen’s work over this period tended toward painting that was decidedly non-figurative. Whereas the Cassis landscapes produced in 1932 still have a link to reality, The present work, painted that same year, leans toward abstraction. The artist depicts here forms that suggest a human silhouette, but that are geometrical and disjointed. This painting is thus a real witness to the abstraction process at work in Paalen’s work at the time. Indeed, in 1933 ‒ one year after this painting ‒ the artist gravitated to the Abstraction-Création group. The group, which included Van Doesburg, Herbin and Hélion, aimed to synthesise the components of cubism, with an emphasis on geometric shapes, and rejected any artist who depicted recognisable forms.
Paalen left this group of abstract artists in 1935, with Hans Arp and Jean Hélion. After having reduced things to their purely abstract and formal essence, the artist now sought to infuse them with multiple meanings. He was struck by his encounter with André Breton and by 1936 became an active member of the Parisian Surrealists, exhibiting regularly with them.
Malgré ses nombreuses relations importantes, Paalen, âgé d’une vingtaine d’années, décide de quitter Berlin pour la France, suite au décès de son frère dans un hôpital psychiatrique et au revers de fortune que son père a connu lors de la crise de 1929. Il se rend alors à Paris et à Cassis où il y retrouve le peintre Hans Hofmann, qui lui avait enseigné l’art quelques années auparavant, à Munich. C’est à cette période qu’il rencontre de nombreux artistes français : Georges Braque, Hans Hartung ou Jean Hélion. Mais c’est avec Fernand Léger qu’il tisse une relation plus particulière, travaillant et étudiant avec lui.
Influencé par ces artistes, Paalen réalise à cette époque une œuvre qui tend vers une peinture non figurative. Alors que les paysages de Cassis réalisés en 1932 présentent encore un lien avec la réalité, la présente œuvre, exécutée la même année, tend en revanche vers l’abstraction. L’artiste y fait figurer des formes, évoquant une silhouette humaine, qui se géométrisent et se disloquent davantage. Le présent tableau est donc un témoin incontestable du processus d’abstraction que connait alors l’œuvre de Paalen. Un an après la création de celle-ci, en 1933, l’artiste se rapproche d’ailleurs du groupe Abstraction-Création. Ce groupe, qui rassemble des artistes tels que van Doesburg, Herbin ou encore Hélion souhaite synthétiser les éléments du cubisme, insistant sur la géométrisation et excluant tout artiste représentant des formes reconnaissables.
Paalen quittera ce groupe d’irréductibles artistes abstraits en 1935, avec Hans Arp et Jean Hélion. Après avoir réduit les éléments présents dans ses œuvres à leur caractère purement abstrait et formel, l’artiste souhaite désormais leur insuffler des significations multiples. Il est alors marqué par sa rencontre avec André Breton et devient rapidement, en 1936, membre actif du cercle surréaliste parisien, exposant systématiquement à leurs côtés.
Wolfgang Paalen was born in Vienna in 1905 in a wealthy family that divided its time between Berlin and Rome. From the earliest age, Paalen’s parents encouraged him to cultivate his artistic inclinations. He began interacting with the elite members of the art world and the cognoscenti of the era, including Nietzsche, Meier-Graefe, Arp, Léger, Einstein and Freud.
Despite his relationships with many important figures, the 20-year-old Paalen chose to leave Berlin for France, in response to his brother’s death in a psychiatric hospital and his father’s reversal of fortune triggered by the 1929 economic crisis. He travelled to Paris and to Cassis to meet up with the painter Hans Hofmann, who had given him art lessons a few years earlier in Munich. During this period, Paalen got to know several French artists, such as Georges Braque, Hans Hartung and Jean Hélion. He forged a more intimate connection with Fernand Léger, with whom he worked and studied.
Under the influence of these artists, Paalen’s work over this period tended toward painting that was decidedly non-figurative. Whereas the Cassis landscapes produced in 1932 still have a link to reality, The present work, painted that same year, leans toward abstraction. The artist depicts here forms that suggest a human silhouette, but that are geometrical and disjointed. This painting is thus a real witness to the abstraction process at work in Paalen’s work at the time. Indeed, in 1933 ‒ one year after this painting ‒ the artist gravitated to the Abstraction-Création group. The group, which included Van Doesburg, Herbin and Hélion, aimed to synthesise the components of cubism, with an emphasis on geometric shapes, and rejected any artist who depicted recognisable forms.
Paalen left this group of abstract artists in 1935, with Hans Arp and Jean Hélion. After having reduced things to their purely abstract and formal essence, the artist now sought to infuse them with multiple meanings. He was struck by his encounter with André Breton and by 1936 became an active member of the Parisian Surrealists, exhibiting regularly with them.