Léopold Survage (1878-1968)
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This item will be transferred to an offsite wareho… 显示更多 Provenant d'une collection privée, Europe
Léopold Survage (1878-1968)

Architecture et Colline

细节
Léopold Survage (1878-1968)
Architecture et Colline
signé 'L. Survage.' (en bas à droite)
huile sur toile
100 x 81 cm.
Peint en 1918

signed 'L. Survage.' (lower right)
oil on canvas
39 3/8 x 31 7/8 in.
Painted in 1918
来源
Galerie Lucie Weill, Paris.
Vente, Christie's, Londres, 2 juillet 1974, lot 108 (titré 'L'Entrée de la ville').
Galerie Zlotowski, Paris (avant 2006).
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel.
出版
J. E. Bowlt, Of Peace and War, A Spanish Collection of Russian Art, Paris, 2013, p. 203, no. 83 (illustré en couleurs).
展览
Riverside, University of California, The Cubist circle, avril-mai 1971, p. 30, no. 34 (illustré).
Genève, Musée du Petit Palais, Peintres cubistes, novembre 1972-février 1973.
注意事项
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拍场告示
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荣誉呈献

Valérie Didier
Valérie Didier Specialist, Head of Sale

拍品专文

Eric Brosset a confirmé l'authenticité de cette œuvre.

Inspiré par les avant-gardes russes, Survage l’est tout autant par le milieu des avant-gardes parisiennes. Il s’installe à Paris en 1908 alors que le cubisme de Braque et Picasso révolutionne la peinture. Il aborde depuis la capitale artistique de l’époque, et ce grâce à ses fréquentations des cafés de Montmartre et Montparnasse, la modernité de la peinture et l’éveil de l’abstraction. Il participe notamment activement à l’éclosion de l’orphisme qu’il mène vers des contrées inexplorées avec son projet de film abstrait intitulé Rythme coloré.
En 1915, Survage délaisse la capitale pour Nice où son Œuvre, fruit de ses années d’apprentissage à Moscou et Paris, affirme un caractère personnel et atteint sa dimension finale. C’est dans le sud qu’il se livre, à compter de 1918, à sa série des Villes à laquelle Architecture et Colline appartient.
Survage y dépeint une ville reconnaissable à ses façades juxtaposées, ses rues et sa végétation. La présente œuvre témoigne des différentes atmosphères desquelles le peintre s’est imprégné tout au long de sa formation artistique. L’attachement de Survage au cubisme se fait ici ressentir dans son traitement de la ville ; il associe schématisation et déconstruction de la perspective. Le rendu des matériaux est également à rapprocher de cet héritage cubiste ; la porte du premier plan peinte en imitant le bois rappelle les compositions de Braque ou de Picasso. Cependant la palette restreinte du cubisme est ici délaissée au profit de couleurs acidulées qui sont quant à elle la réminiscence de l’enseignement de Matisse mais également le fruit de la découverte pour ce peintre des couleurs du Sud - le bleu azur de la mer, le bleu ciel, les façades ocrées des maisons- et de la lumière méditerranéenne. L’absence de hiérarchisation des plans confère à l’ensemble de la composition un aspect onirique proche des compositions de Chirico. Aux heures crépusculaires de ce dernier, Survage préfère quant à lui la lumière de pleine journée.

Survage was inspired equally by the Russian and Parisian avant-gardes. He moved to Paris in 1908 just as Braque and Picasso were revolutionising painting through Cubism. Entrenched in the artistic capital of the era, frequenting the cafés in Montmartre and Montparnasse, he addressed the modernity of painting and the awakening of abstraction. In particular, he was actively involved in the emergence of Orphism, which he brought to new heights with his abstract film project titled Rythme coloré.
In 1915, Survage left Paris for Nice, where his work, the fruit of years of training in Moscow and Paris, took on a personal quality and culminated in its final dimension. It was in the South that, from 1918 on, he began his Villes series, which included Architecture et Colline.
Survage depicts a city recognisable by its juxtaposed facades, streets and greenery. The present work bears witness to the different atmospheres in which the painter was immersed throughout his artistic training. Survage’s attachment to Cubism can be seen here in his treatment of the city, as he combines schematisation and deconstruction of perspective. The use of materials is also reminiscent of this Cubist heritage; the door in the foreground, painted to resemble wood, is reminiscent of compositions by Braque or Picasso. Yet Cubism’s restrained palette is set aside here in favour of vivid colours, recalling Matisse’s influence but also stemming from his own discovery of the colours of the South the azure of the sea, the blue of the sky, the ochre facades of the houses and the Mediterranean light. The lack of a hierarchy of planes gives the whole composition a dreamlike appearance akin to De Chirico’s creations. Yet where the latter favoured the dim hours of twilight, Survage preferred the bold brightness of day.

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