Ossip Zadkine (1890-1967)
On occasion, Christie's has a direct financial int… 显示更多
Ossip Zadkine (1890-1967)

Tête de femme ou Tête Héroïque

细节
Ossip Zadkine (1890-1967)
Tête de femme ou Tête Héroïque
signé 'O Zadkine' (en bas du cou, à gauche)
bronze poli en partie patiné
41.7 x 22.8 x 29 cm.
Conçu en 1922; cette épreuve fondue en 1925-26 dans une édition de deux exemplaires, chaque variante étant unique

signed ‘O Zadkine’ (on the lower left of the neck)
polished bronze partially patinated
16 ½ x 9 x 11 3/8 in.
Conceived in 1922; this bronze cast in 1925-26 in an edition of two, each cast is a unique variant
来源
Pierre Janlet, Bruxelles (avant 1928).
Margaret Krebs, Bruxelles.
Collection particulière, Belgique.
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel.
出版
P. Humbourg et G. Waldémar, Ossip Zadkine, in Sélection: chronique de la vie artistique, cahier 3, Anvers, 1928, p. 47 (illustré).
A. M. Hammacher, Zadkine, Paris, 1961, no. 5 (illustré, pl. 5).
S. Lecombre, Ossip Zadkine, L'œuvre sculpté, Paris, 1994, p. 156, no. 111b (illustré).
展览
Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, Zadkine, janvier 1933, p. 16, no. 30.
注意事项
On occasion, Christie's has a direct financial interest in lots consigned for sale which may include guaranteeing a minimum price or making an advance to the consignor that is secured solely by consigned property. This is such a lot. This indicates both in cases where Christie's holds the financial interest on its own, and in cases where Christie's has financed all or a part of such interest through a third party. Such third parties generally benefit financially if a guaranteed lot is sold successfully and may incur a loss if the sale is not successful.
更多详情
Dans les années qui suivirent la Première Guerre Mondiale, de nombreux artistes désireux de s’éloigner de la brutalité de leur époque, ont souhaité revenir aux sources classiques dans leurs œuvres. La statuaire grecque et romaine – et à fortiori le motif de la tête - alors considérée comme summum du raffinement et de la beauté, devient un thème de prédilection pour les sculpteurs d’avant-garde.
Si la majestueuse Tête de femme d’Ossip Zadkine, qui date de 1922, est exécutée selon le canon classique, elle comprend également des marqueurs du modernisme et figure parmi les travaux les plus remarquables de l’artiste. Zadkine a en effet conçu la présente œuvre de manière à ce qu’en tournant autour d’elle, l’on puisse apprécier le modelé et les traits changeants du visage ainsi que l’ondulation extraordinaire des cheveux, différente de chaque côté de l'œuvre. Tête de femme apparait donc comme le témoigne de la sensualité et l’élégance qui émane des œuvres de cette époque marquée par le désir de ranimer l’esprit humain.
Zadkine quitte la Biélorussie et sa Vitebsk natale pour s’installer à Paris en 1909, où il se rapproche naturellement du milieu magnétique des artistes émigrés, à l’instar d’Amedeo Modigliani, de Jacques Lipchitz et d’Alexander Archipenko. Cette nouvelle génération de sculpteurs voit en Constantin Brancusi leur père spirituel, et nombre d’entre eux partagent sa croyance selon laquelle la technique de la sculpture s’est dans une certaine mesure fourvoyée, notamment sous l’influence dominante de Rodin. Comme le résumait Lipchitz, « La sculpture était malade, et elle tenait sa maladie de Rodin et de son influence. Trop de modelage en argile, trop de “boue”». (J. Lipchitz, Amedeo Modigliani, New York, 1952).
Dès les années 1920, période où il exécute le présent bronze, Zadkine semble s’affranchir de la sévérité associée au style cubiste qui, selon l’artiste, laissait trop peu d’espace à l’émotion humaine. Si certains des codes de la géométrie épurée du cubisme restent visibles dans le modelé audacieux qui forme le nez et la courbe des yeux, de cette Tête de femme émane avant tout une expressivité intense, soulignée par l’asymétrie des traits. La présente sculpture rappelle en outre la stylisation caractéristique d’Amedeo Modigliani évoquée ici par les yeux en amande du modèle et le caractère imposant du cou. En cela, qu’ils partagent une même curiosité pour la beauté et la noblesse des formes archaïques, le lien de Zadkine avec l’italien nourrit intensément ses recherches esthétiques. Zadkine avait quant à lui une réelle connaissance des collections antiques conservées par les institutions de Londres et de Paris et note d’ailleurs que : « Ce n’est pas une question d’art primitif ou d’ignorance, mais d’émotion exprimée dans un langage sobre, méprisant toute tradition pompeuse et académique, mais irradiant à la place le caractère poignant et tragique de la vie humaine » (O. Zadkine, ‘Chronique de la vie artistique’ in Sélection, Paris, 1928, no. 3, p. 32).
À la différence de Modigliani qui suit les recommandations de Brancusi en restant attaché à l’idée de sculpter directement dans un bloc de bois ou de pierre, Zadkine privilégie au début des années 1920 le moulage en bronze. Délivrées des contraintes du travail direct sur un bloc prédéfini, les formes que l’on trouve dans les bronzes de l’artiste sont singulièrement plus fluides dans leur composition comme en témoigne Tête de femme, par la juxtaposition du visage, doux et poli, et des ondulations concentriques des cheveux qui flottent vers l’arrière. La patine aux nuances sombres appliquée aux lignes des cheveux, sculptées de manière tranchante, atteste de l’intention de Zadkine de créer une sculpture unique.
Un seul autre moulage de Tête de Femme – conservé dans la collection du musée Wellesley College - fut exécuté dans un traitement du sujet totalement différent en cela que la tête et les cheveux partagent une patine uniforme.

Working in the aftermath of the First World War, many artists sought a return to classical sources in order to forget the brutality of their own time. Greek and Roman sculpture was considered the pinnacle of refinement and beauty, and the motif of the classical head became a frequent theme among the avant-garde sculptors. Dating from 1922, Ossip Zadkine’s imposing Tête de femme is amongst his most remarkable conceptions, executed in the classical style whilst also incorporating notable elements of modernism. Conceived to be viewed entirely in the round in order to appreciate her shifting facial features and the extraordinary horizontal wave of hair, Tête de femme expresses the sensuality and elegance of an age driven by the desire to rekindle the human spirit.
Zadkine had settled in Paris in 1909 from his native Vitebsk in Belarus, and was naturally drawn into the magnetic milieu of foreign artists which included Amedeo Modigliani, Jacques Lipchitz and Alexander Archipenko. This new generation of sculptors considered Constantin Brancusi as their spiritual father, and many of them shared his belief that the sculpture medium had somehow lost its way, notably under the prevailing influence of Rodin. As Lipchitz would summarise, “sculpture was sick, and the sickness was due to Rodin and his influence. Too much modeling in clay, too much “mud“. (J. Lipchitz, Amedeo Modigliani, New York, 1952.).
By the early 1920s, when Zadkine executed the present work, he had left behind the severity of the cubist style as one which he felt afforded too little scope for human emotion. Nevertheless, traces of cubism’s reductive geometry remain visible in the bold flat plane which shapes the nose as well as the curved channels around her eyes. However, the face we encounter here is far from a simple reduction to pure geometry; rather there is a tangible expressive quality within the simplification, underscored by the asymmetry of her features. The model’s head sits upon a broad neck which, along with her almond-shaped eyes, recalls the characteristic stylization of Amedeo Modigliani’s work. It was Zadkine’s close association with the Italian artist at this time which most affected his aesthetic, driven by their shared curiosity as to the power and beauty of archaic forms. For his part, Zadkine was well acquainted with the institutional collections of antiquities in both London and Paris. Discussing his work several years later, Zadkine would note: “It is not a question of primitive art or ignorance, but of emotion expressed in sober language, scorning all pompous and academic tradition, radiating instead the poignancy and tragedy of human life” (Ossip Zadkine, ‘Chronique de la vie artistique', in Sélection, Paris, 1928, no. 3, p. 32).
Unlike Modigliani, who would remain committed to the idea of carving directly into a block of wood or stone as Brancusi had advocated, Zadkine’s preference shifted in the early 1920s towards casting in bronze. Released from the restrictions of working directly into a pre-defined block, the forms found in the artist’s bronzes are noticeably more fluid in conception. This newfound fluidity lends an expressive force to Tête de femme, most notably in the juxtaposition of the smooth and polished face with the concentric waves of hair which flow behind. The darkly-nuanced patina applied to the crisply carved lines of the hair is evidence of Zadkine’s intention to create a unique sculpture in this instance. Only one other cast of Tête de Femme was executed – now forming part of the collection of the Wellesley College Museum collection - its treatment entirely different in that the head and hair share a uniform patina.

荣誉呈献

Valentine LEGRIS
Valentine LEGRIS

更多来自 PARIS AVANT-GARDE

查看全部
查看全部