拍品专文
L'ancienne attribution de cette feuille à Piero di Cosimo revient au célèbre historien de l'art Arthur E. Popham. Dans la notice du catalogue de la vente de la collection John Skippe en 1958, le grand connoisseur excluait une attribution à Léonard de Vinci - nom inscrit par l'amateur sur le montage. Néanmoins, Popham reconnaissait des affinités entre cette tête et les figures de la Bataille d'Anghiari de Léonard et suggérait qu'il s'agisse soit d'une oeuvre d'après un dessin perdu du maître, soit (et plutôt) d'une oeuvre d'un artiste fort influencé par Léonard, comme Piero di Cosimo (1462-1521).
Popham rapprochait le présent dessin du Portrait de Francesco Giamberti da Sangallo peint par Piero di Cosimo après 1480 et aujourd'hui conservé au Rijksmuseum d'Amsterdam (M. Bacci, Piero di Cosimo. L'opera completa, Milan, 1976, no. 37). Si quelques ressemblances existent entre le présent dessin et le tableau, elles sont plutôt d'ordre général: le portrait d'homme de profil portant un béret est un motif récurrent dans les portraits italiens de la Renaissance, que ce soit en peinture, en dessin, en gravure ou en médaille. De plus, la physionomie du personnage diffère entre le dessin et le tableau, et le style graphique trouve peu de similitudes dans l'oeuvre dessiné de Piero. La seule feuille de ce dernier qui puisse techniquement se rapprocher du présent portrait est un Paysage avec saint Jérôme pénitent (Galleria degli Uffizi, Florence ; Fra Angelico to Leonardo : Italian Renaissance drawings, cat. expo., Londres-Florence, 2010-11, no. 70), exécuté à l'aide d'une même pierre noire dense et épaisse.
Popham comparait déjà la présente étude à un profil d'homme similaire (quelques différences dans la forme du béret, du nez et de l'oreille) attribué à Rubens et aujourd'hui conservé à la Morgan Library and Museum de New York (Wood, op. cit., no. 169). Ce dernier porte une inscription manuscrite de Rubens qui identifie le modèle comme étant 'Niccolo da Uzzano', un banquier et homme d'état florentin du début du XVe siècle, identification aujourd'hui obsolète. Le dessin appartient à un groupe de feuilles par des maîtres anciens amplement retouchées par Rubens (Wood, p. 117).
Il semble probable que le présent dessin et la feuille attribuée à Rubens dérivent d'un même prototype perdu de Léonard. Comme le soulignait déjà Popam, les physionomies des visages, un peu exagérées, ne sont pas sans rappeler les nombreuses têtes de grotesques de l'artiste. De par sa taille et sa technique, cette feuille rappelle le grand dessin de Léonard représentant une Caricature d'homme de profil tourné vers la droite conservé à Oxford, Christ Church (Leonardo da Vinci, master draftsman, cat. expo., Metropolitan Museum of Art, New York, 2003, no. 92). Même si aucun grotesque connu dans l'oeuvre graphique de Léonard ne montre le même modèle que celui portraituré sur le présent dessin, des similitudes existent par exemple avec une étude attribuée à Francesco Melzi (Windsor Castle, Royal Library, inv. RL 12491; The Divine and the Grotesque, cat. expo., Edinburgh, 2002-2003, no. 37, pp. 86-87).
Popham rapprochait le présent dessin du Portrait de Francesco Giamberti da Sangallo peint par Piero di Cosimo après 1480 et aujourd'hui conservé au Rijksmuseum d'Amsterdam (M. Bacci, Piero di Cosimo. L'opera completa, Milan, 1976, no. 37). Si quelques ressemblances existent entre le présent dessin et le tableau, elles sont plutôt d'ordre général: le portrait d'homme de profil portant un béret est un motif récurrent dans les portraits italiens de la Renaissance, que ce soit en peinture, en dessin, en gravure ou en médaille. De plus, la physionomie du personnage diffère entre le dessin et le tableau, et le style graphique trouve peu de similitudes dans l'oeuvre dessiné de Piero. La seule feuille de ce dernier qui puisse techniquement se rapprocher du présent portrait est un Paysage avec saint Jérôme pénitent (Galleria degli Uffizi, Florence ; Fra Angelico to Leonardo : Italian Renaissance drawings, cat. expo., Londres-Florence, 2010-11, no. 70), exécuté à l'aide d'une même pierre noire dense et épaisse.
Popham comparait déjà la présente étude à un profil d'homme similaire (quelques différences dans la forme du béret, du nez et de l'oreille) attribué à Rubens et aujourd'hui conservé à la Morgan Library and Museum de New York (Wood, op. cit., no. 169). Ce dernier porte une inscription manuscrite de Rubens qui identifie le modèle comme étant 'Niccolo da Uzzano', un banquier et homme d'état florentin du début du XVe siècle, identification aujourd'hui obsolète. Le dessin appartient à un groupe de feuilles par des maîtres anciens amplement retouchées par Rubens (Wood, p. 117).
Il semble probable que le présent dessin et la feuille attribuée à Rubens dérivent d'un même prototype perdu de Léonard. Comme le soulignait déjà Popam, les physionomies des visages, un peu exagérées, ne sont pas sans rappeler les nombreuses têtes de grotesques de l'artiste. De par sa taille et sa technique, cette feuille rappelle le grand dessin de Léonard représentant une Caricature d'homme de profil tourné vers la droite conservé à Oxford, Christ Church (Leonardo da Vinci, master draftsman, cat. expo., Metropolitan Museum of Art, New York, 2003, no. 92). Même si aucun grotesque connu dans l'oeuvre graphique de Léonard ne montre le même modèle que celui portraituré sur le présent dessin, des similitudes existent par exemple avec une étude attribuée à Francesco Melzi (Windsor Castle, Royal Library, inv. RL 12491; The Divine and the Grotesque, cat. expo., Edinburgh, 2002-2003, no. 37, pp. 86-87).