拍品专文
Les vues de Paris peintes par Corot sont particulièrement rares. En 1820, avant son départ pour Rome, il réalise la Vue du vieux pont Saint Michel et quelques autres vues dans les années 1830, telle que le Quai des orfèvres et le Pont Saint Michel (1833, Paris, Musée Carnavalet). Mais Corot fut surtout un peintre des environs. Son rôle fondateur de l'école de Barbizon l'atteste. S'il s'attache aux villes et à leur architecture, ce sont surtout celles d'Italie qui le marquent et d'où il rapporte de sublimes vues de Rome, de villages de la Campana, et de Venise.
En France, ce sont les villes de province qui l'inspirent lors de ses voyages à Honfleur, Douai, Rouen, La Rochelle, Mantes ou Saint Lô. Les centres-villes intéressent peu l'artiste qui s'attache plutôt à représenter les quartiers périphériques, là où les champs rencontrent les remparts et les faubourgs. Le chemin de Sèvres. Vue sur Paris (Paris, Musée du Louvre) est très représentatif de cela avec au premier plan, le chemin de Sèvres cerné d'arbres et dans le fond, Paris, entourée de forêts et de champs, dont on distingue à peine les monuments et les clochers. Il est tout aussi difficile de déterminer les monuments dans le tableau que nous présentons, Paris vue des environs (Quai d'Ivry). Une inscription ancienne, au dos, indique que ce serait le quai d'Ivry (dans l'actuel 13ème arrondissement), ou un bras de la Seine vers Charenton-Le-Pont. Nous ne pouvons déterminer avec certitude les monuments visibles à l'horizon. Peut-être seraient-ce les tours de Notre-Dame qui se découpent à gauche, et le bâtiment au centre pourrait être l'église de Saint Paul et Saint Louis dans le Marais. Martin Dieterle et Claire Lebeau datent ce tableau du début des années 1830.
Ainsi apparaît toute l'originalité de Corot et l'aspect précurseur de sa peinture qui influença tant les prochaines générations de peintres. Ce tableau annonce non seulement la peinture de plein air telle que la pratiqueront les impressionnistes, mais surtout le Paris des environs comme nouveau sujet de prédilection, comme marque même de cette peinture 'moderne' qui triomphera à la fin du XIXème siècle. L'influence de Corot perdure jusque dans l'oeœuvre de Stanislas Lépine, qui peint les mêmes lieux cinquante ans plus tard dans La Seine à Charenton (fig.1) et même dans l'oeœuvre du Douanier Rousseau avec sa Vue du quai d'Ivry près du port à l'Anglais (1900, Baltimore, Baltimore Museum of Art).
Dans Paris vue des environs, les lavandières et les promeneurs du second plan témoignent de la vie quotidienne. A l'époque où Corot peint cette oeœuvre, il n'y a pas encore les cheminées industrielles décrites dans les tableaux de Lépine, plus tard dans ceux de Guillaumet, de Monet, de Pissarro, et de Seurat. Paris vue des environs (Quai d'Ivry) est non seulement une oeœuvre précurseur - elle annonce l'impressionnisme urbain, celui des cheminées et des canotiers - mais elle témoigne aussi, et pour la dernière fois, d'un Paris et de ses environs depuis longtemps disparus.
Nous remercions Martin Dieterle et Claire Lebeau d'avoir confirmé l'authenticité de l'oeuvre. Un certificat d'authenticité sera remis à l'acquéreur. Ce tableau sera inclus au supplément du catalogue raisonné en préparation.
En France, ce sont les villes de province qui l'inspirent lors de ses voyages à Honfleur, Douai, Rouen, La Rochelle, Mantes ou Saint Lô. Les centres-villes intéressent peu l'artiste qui s'attache plutôt à représenter les quartiers périphériques, là où les champs rencontrent les remparts et les faubourgs. Le chemin de Sèvres. Vue sur Paris (Paris, Musée du Louvre) est très représentatif de cela avec au premier plan, le chemin de Sèvres cerné d'arbres et dans le fond, Paris, entourée de forêts et de champs, dont on distingue à peine les monuments et les clochers. Il est tout aussi difficile de déterminer les monuments dans le tableau que nous présentons, Paris vue des environs (Quai d'Ivry). Une inscription ancienne, au dos, indique que ce serait le quai d'Ivry (dans l'actuel 13ème arrondissement), ou un bras de la Seine vers Charenton-Le-Pont. Nous ne pouvons déterminer avec certitude les monuments visibles à l'horizon. Peut-être seraient-ce les tours de Notre-Dame qui se découpent à gauche, et le bâtiment au centre pourrait être l'église de Saint Paul et Saint Louis dans le Marais. Martin Dieterle et Claire Lebeau datent ce tableau du début des années 1830.
Ainsi apparaît toute l'originalité de Corot et l'aspect précurseur de sa peinture qui influença tant les prochaines générations de peintres. Ce tableau annonce non seulement la peinture de plein air telle que la pratiqueront les impressionnistes, mais surtout le Paris des environs comme nouveau sujet de prédilection, comme marque même de cette peinture 'moderne' qui triomphera à la fin du XIXème siècle. L'influence de Corot perdure jusque dans l'oeœuvre de Stanislas Lépine, qui peint les mêmes lieux cinquante ans plus tard dans La Seine à Charenton (fig.1) et même dans l'oeœuvre du Douanier Rousseau avec sa Vue du quai d'Ivry près du port à l'Anglais (1900, Baltimore, Baltimore Museum of Art).
Dans Paris vue des environs, les lavandières et les promeneurs du second plan témoignent de la vie quotidienne. A l'époque où Corot peint cette oeœuvre, il n'y a pas encore les cheminées industrielles décrites dans les tableaux de Lépine, plus tard dans ceux de Guillaumet, de Monet, de Pissarro, et de Seurat. Paris vue des environs (Quai d'Ivry) est non seulement une oeœuvre précurseur - elle annonce l'impressionnisme urbain, celui des cheminées et des canotiers - mais elle témoigne aussi, et pour la dernière fois, d'un Paris et de ses environs depuis longtemps disparus.
Nous remercions Martin Dieterle et Claire Lebeau d'avoir confirmé l'authenticité de l'oeuvre. Un certificat d'authenticité sera remis à l'acquéreur. Ce tableau sera inclus au supplément du catalogue raisonné en préparation.