No VAT will be charged on the hammer price, but VA… 显示更多 LES GIRANDOLES DE LA PRINCESSE KINSKY
PAIRE DE GIRANDOLES D'EPOQUE LOUIS XVI PAR FRANCOIS REMOND En bronze ciselé et doré, marbre bleu turquin, à cinq lumières, représentant des figures canéphores, une dévoilant sa poitrine, tenant un panier d'osier rempli de vigne et de fruits exotiques, surmonté d'un fût à cannelures torses, guirlandes de perles et rubans, d'où s'échappent des bras de lumière feuillagés à enroulement ornés de rosettes, reliés entre eux d'une chaînette et se terminant en tête d'égyptienne sommée d'un coussinet supportant une bobèche perlée, le fût central sommé d'une urne à décor d'entrelacs à anses se terminant en pieds griffes et supportant une autre bobèche (postérieure), reposant sur une base circulaire ornée de guirlandes fruitées enrubannées, palmettes, oves et feuilles stylisées, perçée pour l'électricité Hauteur: 108 cm. (42½ in.), Largeur: 26 cm. (10 in.) (2)

细节
PAIRE DE GIRANDOLES D'EPOQUE LOUIS XVI PAR FRANCOIS REMOND
En bronze ciselé et doré, marbre bleu turquin, à cinq lumières, représentant des figures canéphores, une dévoilant sa poitrine, tenant un panier d'osier rempli de vigne et de fruits exotiques, surmonté d'un fût à cannelures torses, guirlandes de perles et rubans, d'où s'échappent des bras de lumière feuillagés à enroulement ornés de rosettes, reliés entre eux d'une chaînette et se terminant en tête d'égyptienne sommée d'un coussinet supportant une bobèche perlée, le fût central sommé d'une urne à décor d'entrelacs à anses se terminant en pieds griffes et supportant une autre bobèche (postérieure), reposant sur une base circulaire ornée de guirlandes fruitées enrubannées, palmettes, oves et feuilles stylisées, perçée pour l'électricité
Hauteur: 108 cm. (42½ in.), Largeur: 26 cm. (10 in.) (2)
来源
Princesse Kinsky, Salon de Musique de son hôtel, rue Saint Dominique, 1785-1794
Saisie par la République Française et affectée au Ministère de la Guerre à l'hôtel de Croÿ d'Havré, 1796-1814
Don par Louis XVIII au duc de Croÿ avec le mobilier de l'hôtel en 1814
Duc d'Havré, duc de Croÿ puis dans sa descendance jusqu'à l'actuel propriétaire
出版
Luc Vincent Thierry, guide des Amateurs et des Etrangers voyageurs à Paris, vol. II, 1787, pp. 581-587
C. Baulez,'L'Hôtel Kinsky', La Rue Saint Dominique, Hôtels et Amateurs, Paris, 1984, pp. 113-133
C. Baulez, 'Le Luminaire de la Princesse Kinsky', L'estampille l'Objet d'Art, mai 1991, pp. 84-99
注意事项
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拍品专文

Les girandoles ont été identifiées par Christian Baulez, qui en a publié l'historique. Il est probable selon cet auteur que la paire achetée par Daguerre pour la princesse soit celle mentionnée le 24 décembre 1785 dans le journal du bronzier Rémond une paire de grandes girandoles à figure portant corbeille et branches à têtes de femme, groupe de fleurs avec piedestal à guirlandes et frise, 2200 livres.
Le modèle avait été établi aux dépens du duc de Penthièvre, le 16 aôut 1785 et facturé 3400 livres au prince.
Luc Vincent Thierry décrivait les girandoles en 1786 dans le salon de musique de la princesse. Sur la cheminée figuraient deux figures en bronze vert, drapées à l'antique soutenues sur des pieds de marbre bleu turquins enrichis de bronze doré d'or moulu: elles portent sur leur tête des corbeilles de fleurs, partiellement dorées d'or moulu, d'où partent des girandoles de même matière en rinceaux d'ornement, disposés pour recevoir plusieurs bougies.
La princesse décida alors de faire dorer les figures. Pour ce faire, elle s'adressa au ciseleur Muller qui factura 880 livres, le 30 mai 1787 pour avoir doré deux grandes figures au mat, avoir été obligé de les reciseler et avoir remis les accessoires à la girandole à neuf
La princesse décéda en janvier 1794 et la jeune République Française saisit les biens de la princesse, considérés comme appartenant à des héritiers émigrés.
Le 2 mars 1794, la commission des Arts visita l'hôtel et réserva deux figures de femme en bronze doré mat, portant un panier surmonté d'une girandole à trois branches [sic] le tout porté sur des piedestaux de marbre bleu turquin enrichis d'ornements, 3 pieds 3 paires de bout
En 1796 elles étaient affectées au Ministère de la Guerre qui occupait l'ancien hôtel de Croÿ d'Havré dont le mobilier avait été en grande partie vendu. Elles y restèrent tout l'Empire.
A la Première Restauration en 1814, le duc d'Havré rentra en France. Louis XVIII lui restitua le 5 juin 1814 son hôtel et à titre de dédommagement offrit tout le mobilier de l'ancien Ministère. Au retour de Napoléon, le duc échaudé vingt ans plus tôt prit peur et fit entasser le mobilier de son hôtel dans des chariots en direction de la Belgique.
L'inventaire après décès de Joseph Anne Auguste Maximilien de Croÿ, duc d'Havré et de Croÿ, Grand d'Espagne Prince du Saint Empire signale en 1839 deux candélabres en bronze doré représentant des femmes portant des corbeilles surmontées de girandoles à quatre lumières et posées sur socle en marbre bleu turquin avec ornements en bronze doré ...
Les girandoles restèrent jusqu'à ce jour dans la descendance du duc d'Havré.

FRANCOIS REMOND
Ce ciseleur-doreur, fils d'un voiturier, naquit en 1747. Après un apprentissage chez le doreur Pierre-Antoine Vial, il devint maître le 14 décembre 1774. Il travailla essentiellement pour le marchand-mercier Dominique Daguerre mais également avec les ébénistes David Roentgen et Jean-Henri Riesener. Il eut également une clientèle privée, la reine Marie-Antoinette, le comte d'Artois, le duc de Penthièvre ou le comte d'Adhemar

LA PRINCESSE KINSKY
Petite-fille du célèbre Palatin de Hongrie, le comte Palfy qui avait vaincu les Turcs en 1717, Marie Leopoldine Monique Palfy naquit le 10 septembre 1729. A l'âge de 19 ans, elle épousait François Joseph Prince Kinsky qui devait décéder en 1752.
Menant une vie brillante, mondaine et assez libre, la princesse émigra à Paris peu avant 1761. En avril 1774, elle s'installa rue Saint Dominique dans l'hôtel de Gourgues qu'elle rénova fastueusement.
Princesse musicienne, elle se fit portraiturer par Julien au plafond du salon de musique. Ce salon, transformé en 1777, était orné de glaces et d'une somptueuse cheminée de marbre blanc statuaire dont les ornements avaient été modelés par Cauvet. Des pilastres ioniques dorés et peints, un mobilier somptueux, tout concourrait à faire de cette pièce le point d'orgue de l'hôtel de la princesse mélomane.