Lot Essay
Avec la série des CTA 102, Vasarely s’inscrit de plain-pied dans l’esthétique et, de façon plus générale, le monde des années 1960. Fasciné par les avancées technologiques dans le domaine du spatial, l’artiste propose à travers ses œuvres une discussion entre poésie minimaliste et rationalisme scientifique. Le titre CTA 102 (ARG) fait en effet référence à des ‘radio-sources’ lointaines (objet ou phénomène cosmique, tel qu'une galaxie, un pulsar, un quasar ou le vestige d'une supernova ou d'une collision galactique, qui émet des ondes radio) captées par les astronomes à partir de 1965. L’artiste ne s’impose, cependant, aucune cohérence proprement rationnelle : à l’instar d’un écrivain de science-fiction, il navigue dans un univers autant régi par des forces cosmiques précises que par le fruit de son imagination.
Cette œuvre appartient également à l’alphabet plastique mis en place par l’artiste quelques années plus tôt. Victor Vasarely crée, en effet, un alphabet unique composé de 30 formes géométriques distinctes associées à 30 couleurs. Il développe une unité de base nommée ‘unité plastique’, constituée d'un assemblage de formes et couleurs. Initialement intuitif, cet alphabet devient officiellement breveté en 1959. A travers ce nouveau langage, Vasarely aspire à démocratiser l'art : il le rend accessible à tous, et vise, alors, à orner les façades urbaines pour introduire une nouvelle esthétique dans les villes, sous le concept de la ‘cité polychrome du bonheur’. Cette démarche trouve un écho particulier dans le cadre de la collection Renault, laquelle trouve précisément racines dans une volonté de faire entrer l’art là où il n’a pas, de prime abord, droit de cité : le monde de l’entreprise et du travail.
Cette œuvre appartient également à l’alphabet plastique mis en place par l’artiste quelques années plus tôt. Victor Vasarely crée, en effet, un alphabet unique composé de 30 formes géométriques distinctes associées à 30 couleurs. Il développe une unité de base nommée ‘unité plastique’, constituée d'un assemblage de formes et couleurs. Initialement intuitif, cet alphabet devient officiellement breveté en 1959. A travers ce nouveau langage, Vasarely aspire à démocratiser l'art : il le rend accessible à tous, et vise, alors, à orner les façades urbaines pour introduire une nouvelle esthétique dans les villes, sous le concept de la ‘cité polychrome du bonheur’. Cette démarche trouve un écho particulier dans le cadre de la collection Renault, laquelle trouve précisément racines dans une volonté de faire entrer l’art là où il n’a pas, de prime abord, droit de cité : le monde de l’entreprise et du travail.