Lot Essay
Cette oeuvre est enregistrée dans les Archives Hundertwasser sous le numéro 175.
L'artiste écrit en ouverture au catalogue de sa première exposition chez Facchetti en janvier 1954:
'J'ai une bicyclette. Paris est grand. Je veux dire que les lignes que je trace avec mon vélo dans les rues de cette grande cité sont formidables. Ces lignes sont aussi phénoménales que toutes les lignes que je traverse et celle des gens que je croise. Je contourne les hommes que je trouve devant moi. Je suis heureux de me trouver comme peintre par ces lignes enfin en accord et en contact avec les autres. Ces lignes pour lesquelles il me faut des heures, qui deviennent un cercle immense à mon retour et qui me fatiguent, sont plus belles, plus vraies et plus justifiées que celles que je pourrais faire sur un papier. Ainsi j'ose dire que la ligne que je trace sur le trottoir avec mes pieds, pour aller au musée, est plus importante que les lignes qu'on trouve accrochées à l'intérieur. Et j'ai un plaisir énorme à voir que cette ligne n'est jamais droite et jamais confuse mais qu'elle a ses raisons d'être ainsi à chaque minime partie. Méfiez-vous de la ligne droite et de la ligne ivre, mais surtout de la ligne droite! La ligne droite conduit à la perte de l'humanité.
(in F. Villemur et B. Pietrzak, Paul Facchetti Le Studio, Arles, 2004, p. 155).
Even if man is forced to walk through streets straight as a ruler, his personal, individual trail is never straight, but subject to his momentary impulses.
(Hundertwasser, in: Hundertwasser Architecture, Cologne, 1997, p.27)
I have a bicycle. Paris is big. I want to say that the lines that I draw with my bicycle through this great city are extraordinary. The lines are just as wonderful as all the other lines I cross traced by all the other people. I ride around people and obstacles. I am happy at last to be in harmony and in contact with the others as a painter. These lines, for which I need many hours and which form an enormous circle by the time I come back and which make me tired, are more beautiful, more genuine and more justified than those I could draw on paper. And I dare say that the lines I trace with my feet on the pavement walking to the museum are more important than the lines I will find there hanging on the walls inside. And it pleases me enormously to see that the line I trace is never straight, never confused, but has a reason to be like this in every tiny part. Beware of the straight line and the drunken line. But above all beware of the T-squared straight line. The straight line leads to the downfall of humanity. La ligne droite conduit à la perte de l'humanité.
(Hundertwasser, in: catalogue of the first exhibition at studio Facchetti, Rue de Lille, Paris; written in Paris, December, 1953, from: Cat. Museum Ludwig, Cologne, 1980, p.111)
The text in Facchetti's catalogue was written for this picture. The circuitous route a person takes can be plainly seen. In the text I take a stand against the (T-squared) straight line for the first time.
L'artiste écrit en ouverture au catalogue de sa première exposition chez Facchetti en janvier 1954:
'J'ai une bicyclette. Paris est grand. Je veux dire que les lignes que je trace avec mon vélo dans les rues de cette grande cité sont formidables. Ces lignes sont aussi phénoménales que toutes les lignes que je traverse et celle des gens que je croise. Je contourne les hommes que je trouve devant moi. Je suis heureux de me trouver comme peintre par ces lignes enfin en accord et en contact avec les autres. Ces lignes pour lesquelles il me faut des heures, qui deviennent un cercle immense à mon retour et qui me fatiguent, sont plus belles, plus vraies et plus justifiées que celles que je pourrais faire sur un papier. Ainsi j'ose dire que la ligne que je trace sur le trottoir avec mes pieds, pour aller au musée, est plus importante que les lignes qu'on trouve accrochées à l'intérieur. Et j'ai un plaisir énorme à voir que cette ligne n'est jamais droite et jamais confuse mais qu'elle a ses raisons d'être ainsi à chaque minime partie. Méfiez-vous de la ligne droite et de la ligne ivre, mais surtout de la ligne droite! La ligne droite conduit à la perte de l'humanité.
(in F. Villemur et B. Pietrzak, Paul Facchetti Le Studio, Arles, 2004, p. 155).
Even if man is forced to walk through streets straight as a ruler, his personal, individual trail is never straight, but subject to his momentary impulses.
(Hundertwasser, in: Hundertwasser Architecture, Cologne, 1997, p.27)
I have a bicycle. Paris is big. I want to say that the lines that I draw with my bicycle through this great city are extraordinary. The lines are just as wonderful as all the other lines I cross traced by all the other people. I ride around people and obstacles. I am happy at last to be in harmony and in contact with the others as a painter. These lines, for which I need many hours and which form an enormous circle by the time I come back and which make me tired, are more beautiful, more genuine and more justified than those I could draw on paper. And I dare say that the lines I trace with my feet on the pavement walking to the museum are more important than the lines I will find there hanging on the walls inside. And it pleases me enormously to see that the line I trace is never straight, never confused, but has a reason to be like this in every tiny part. Beware of the straight line and the drunken line. But above all beware of the T-squared straight line. The straight line leads to the downfall of humanity. La ligne droite conduit à la perte de l'humanité.
(Hundertwasser, in: catalogue of the first exhibition at studio Facchetti, Rue de Lille, Paris; written in Paris, December, 1953, from: Cat. Museum Ludwig, Cologne, 1980, p.111)
The text in Facchetti's catalogue was written for this picture. The circuitous route a person takes can be plainly seen. In the text I take a stand against the (T-squared) straight line for the first time.